« Je suis fière d’être au Stade Français, très fière » | Le Stade Français

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Arrivée le 11 octobre dernier au Stade Français, Amandine Buchard, multiple médaillée olympique de judo, s’est livrée lors d’un entretien. Elle est revenue sur sa signature au Stade Français mais aussi sur son double projet pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028.

« Amandine Buchard rejoint le Stade Français dans les sections judo et au rugby » (L’Equipe, 11 octobre 2024), « Lancée dans un défi fou, Amandine Buchard signe une double licence rugby-judo au Stade Français » (RMC Sport, 11 octobre 2024), « Amandine Buchard rejoint le Stade Français pour mener un double projet olympique » (Le Dauphiné Libéré, 11 octobre 2024). Tous les médias se sont emparés de l’information, mettant le Stade Français au centre de l’actualité sportive vendredi 11 octobre dernier.

Après avoir annoncé son double projet judo/rugby pour les Jeux olympiques de Los Angeles, Amandine Buchard était suivie de près par les médias, qui attendaient de connaître l’identité du club qui l’accompagnerait dans ce défi. Quelques jours après l’officialisation de son arrivée, Amandine Buchard s’est exprimée au micro du Stade Français pour revenir sur sa signature au club mais aussi sur son double projet.

« C’est un club très humain »

Pourquoi avoir choisi le Stade Français et pas un autre club ? La Française a évoqué plusieurs raisons à ce sujet. « C’est l’un des premiers clubs qui m’a tendu la main après les Jeux olympiques parce que je me suis retrouvé sans club après avoir annoncé mon double projet […] Le Stade Français a répondu présent tout de suite, ils ont été à mon écoute, ils avaient vraiment envie de m’aider. Les choses se sont faites naturellement et aujourd’hui je suis ravie d’être à leurs côtés. »

Si elle n’est arrivée que récemment, la judoka française a déjà de très bonnes impressions concernant le Stade Français. « C’est un club très humain, c’est-à-dire qu’on communique et on échange beaucoup, ils ont été à l’écoute de mes besoins. J’aime beaucoup tous ces échanges, ils cherchent à me mettre dans les meilleures conditions et c’est ce que j’apprécie énormément. Je suis très contente d’être ici, cette arrivée me booste pour les semaines et mois à venir, je suis fière, très fière. »

« C’était une évidence pour le rugby »

En signant au Stade Français, Amandine Buchard arrive avec un projet d’envergure pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028. « Dans le passé, j’ai fait du rugby pendant quatre ans mais j’ai dû arrêter parce que je suis rentré en structure de haut niveau pour le judo. Avant les JO 2024, j’ai eu un petit coup de mou parce qu’on avait beaucoup de pression, j’avais beaucoup d’anxiété par rapport à l’arrivée de ces Jeux olympiques et j’ai eu le besoin d’exercer une activité ressource. »

Un besoin qui a finalement fait naître une grande idée. « J’en ai parlé avec ma psychologue et mon préparateur mental qui étaient en accord avec moi sur ce sujet. Je n’ai pas hésité, j’ai choisi le rugby, j’ai repris en janvier dernier et ça a été comme une illumination pour moi, je me suis rendu compte que ça m’avait vraiment manqué. À partir de ce moment a fleuri cette idée de « Je prends tellement de plaisir, ça me fait tellement de bien, pourquoi pas plus. » […] J’ai toujours cette envie de gagner et de progresser, c’était une évidence pour le rugby. Je me suis dit « Écoute, pourquoi pas, ce ne sont pas les mêmes dates, tu as déjà l’habitude des Jeux olympiques, pourquoi pas essayer de te qualifier aux Jeux olympiques en judo et en rugby. » »

En combinant désormais deux sports à plein temps, la gestion du planning va être une clé essentielle si la néo-stadiste veut mener à bien son projet. « Ce qui va être important, c’est que les Fédérations Françaises de Judo et de Rugby ainsi que mes clubs communiquent bien ensemble. Cela va être important qu’on travaille tous ensemble, c’est-à-dire que moi, en tant qu’athlète, je suis au centre du projet. Tous ensemble, il faut qu’on communique, qu’on travaille et qu’on aménage les choses pour que je sois épanouie et performante dans les deux sports. »

L’envie d’arriver avec un sentiment de légitimité chez les Pink Rockets

Avant les Jeux olympiques de Los Angeles 2028, du temps va s’écouler et Amandine Buchard a déjà des objectifs pour 2025. « En judo, l’objectif va être de participer aux Championnats d’Europe, Championnats du monde et Masters. L’avantage, c’est que les Championnats d’Europe tombent mi-avril donc j’aurai eu l’opportunité de faire une bonne saison de rugby. Ce qui est cool, c’est que les matchs de rugby sont en début de saison et en début d’année donc c’est parfait, ça va matcher avec le judo. »

Les objectifs sont forcément d’une dimension moindre côté rugby pour l’année à venir. « J’ai une double appartenance avec Noisy-le-Grand (Fédérale 2), qui est en partenariat avec les Pink Rockets (Elite 2). J’avais demandé de continuer à jouer avec elles (les joueuses de Noisy-le-Grand) pour engranger un maximum d’expérience, bien me familiariser avec les règles d’arbitrage, pour pouvoir arriver la plus complète possible au Stade Français. Cette saison je ferai des matchs avec Noisy, d’autres avec le Stade Français, et ce sera pareil pour les entraînements. Avec Noisy, je vais m’entraîner le lundi et jeudi, avec les Pink Rockets, ce sera le mardi, mercredi et vendredi […] Je vais arriver chez les Pink Rockets avec la légitimité de dire « je n’arrive pas sans rugby, j’ai quand même travaillé pour pouvoir arriver avec un certain niveau pour être à votre hauteur. » »

« Dans cinq minutes on repart parce qu’on pourrait perdre encore plus »

Après avoir évoqué le futur, Amandine Buchard est revenue sur le passé et sur la médaille de bronze acquise dans la catégorie des -52 kg en judo, lors des Jeux olympiques de Paris 2024, après une dure journée. « C’était très dur psychologiquement car c’est un mélange de pleins d’émotions. Il y a l’excitation et l’adrénaline de vouloir combattre devant ce public incroyable mais aussi toute cette pression et cette anxiété sur le côté « on doit performer, on doit gagner ». On a l’impression de devoir quelque chose aux gens alors que si l’on doit quelque chose, c’est à nous même, par rapport aux objectifs qu’on s’est fixé. »

Beaucoup de positif est à tirer de ces moments difficiles pour la Française. « Je suis vraiment heureuse d’avoir pu trouver les ressources pour me remobiliser (après sa défaite en demi-finale du tournoi olympique) et repartir au combat. Avec mon entraîneur, on a parlé et il m’a dit « Tu cries, tu pleures, tu parles, tu extériorises mais dans cinq minutes on repart parce qu’au final on pourrait perdre encore plus et ce serait vraiment dommage de repartir de ces Jeux sans médaille. » Après ça, je me suis dit « C’est bon, je switch, de toute manière je ne peux pas changer le passé, par contre il y a une médaille à aller chercher et il n’y a pas d’autre option, il faut la médaille. » »

Retrouvez l’interview d’Amandine Buchard en vidéo et en intégralité sur la chaîne Youtube du Stade Français en cliquant ici.

Lohan Lebreton

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