En Ardèche, le conseil départemental a fait de la maladie d’Alzheimer sa grande cause départementale en 2024. Les efforts entrepris en 2024 avec le concours de l’association départementale France Alzheimer et maladies apparentées vont se poursuivre, et même s’amplifier. Le président de France Alzheimer Ardèche nous livre ses explications.
La petite commune de Guilherand-Granges (Ardèche) a accueilli, le 22 octobre, un événement intitulé « Alzheimer : regardons l’avenir avec plus de sérénité ». Des représentants de l’association départementale France Alzheimer et maladies apparentées de l’Ardèche et de l’Union nationale y ont assisté, tout comme des membres du conseil départemental.
À cette occasion, le président du département, Olivier Amrane, et la vice-présidente en charge des Solidarités et du Handicap, Sylvie Gaucher, ont signé une charte d’engagements réciproques avec l’association représentée par son président Yves Rimet et son trésorier Pierre Perséo.
Du concret sur le terrain
À travers l’adhésion à cette charte, le département de l’Ardèche signifie sa volonté de favoriser l’inclusion et l’autonomie des personnes atteintes de ces pathologies dans l’espace public. Il avait déjà fait de la maladie d’Alzheimer sa grande cause en 2024.
« Sur le terrain, cela s’est traduit concrètement par l’organisation d’une vingtaine d’événements importants tout au long de l’année, comme des conférences, des séances d’information et des spectacles, sur l’ensemble du département », explique Yves Rimet, président de France Alzheimer Ardèche.
Cette série de rendez-vous a permis à l’association départementale de contacter près de 5 000 personnes ou familles et d’attirer l’attention des acteurs publics. « Le département, qui nous soutient, a également décidé de s’engager dans la durée, notamment en dégageant des financements visant à développer des projets innovants en Ardèche. Une commission permanente, de veille et de proposition, va également être créée. Elle sera ouverte à l’association, aux familles et aux mondes médical et médico-social. Pour nous, c’est une véritable réussite. Qu’Alzheimer soit une grande cause dans un département est d’ailleurs une première nationale. »
En Ardèche, le dialogue est donc réel entre les acteurs publics et l’association. « Nous sommes, en Auvergne- Rhône-Alpes, le département avec la pyramide des âges la plus vieillissante, et cela va se compliquer encore plus les prochaines années. L’enjeu est ici encore plus élevé qu’ailleurs. Cette situation interroge les responsables politiques d’Ardèche, qui sont sensibles à ce sujet et qui réagissent. La dynamique existe. Elle est réelle, elle est positive. »
La dynamique s’est inversée
Les acteurs publics sont d’autant plus réactifs que France Alzheimer Ardèche peut jouir d’un maillage territorial important, qui s’est créé et consolidé. « Nous avons dix antennes sur le département et 120 bénévoles. Nous avons également monté en qualité concernant notre offre. Tout le monde est engagé et les collectivités sont au rendez-vous. »
Yves Rimet relève encore que l’association ardéchoise compte une trentaine de partenariats aujourd’hui. « Nous ne devons même plus aller chercher des partenaires. Ce sont eux qui viennent nous voir. Pour nous, il s’agit d’aller de l’avant, pour proposer des réponses concrètes aux personnes malades et aux aidants. Nous voudrions faire de notre beau département, un département exemplaire en la matière. »