Les mares et amphibiens du Luberon

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Les mares, un patrimoine remarquable

L’appellation « mares » regroupe des petites zones humides, d’origine naturelle ou artificielle, correspondant à des points d’eau peu profonds, permanents ou temporaires, bordés d’une végétation spécifique (roseaux, joncs, saule, peuplier).

Une régression régulière

À l’instar des autres types de zones humides, les mares sont victimes d’une régression régulière. Leur discrétion, leur répartition souvent diffuse et l’absence quasi générale de mesures de protection, les rend particulièrement vulnérables. Or, ces milieux assurent de nombreuses fonctions.

  • Véritables réservoirs de biodiversité, elles sont des habitats vitaux pour un grand nombre d’espèces, dont plusieurs sont rares et menacées, et constituent des écosystèmes « relais » qui favorisent l’alimentation et le déplacement des espèces.
  • En réseau, elles peuvent contribuer à la régulation du cycle de l’eau et rendre des services en participant à la protection contre des inondations (ralentissement et stockage des eaux de ruissellement) et à l’amélioration de la qualité de l’eau (filtration des polluants et stockage du carbone).
  • Elles peuvent avoir une haute importance sociale, économique ou culturelle car la plupart ont été créées pour répondre à des besoins agricoles, industriels ou domestiques. Elles possèdent également de fortes potentialités de valorisation pédagogique et éducative compte tenu de leur richesse biologique, de leur fonctionnement et de leur usage passé ou présent.

Sur le territoire du Parc naturel régional du Luberon, 60% des zones humides inventoriées sont des mares et 80% d’entre elles sont situées sur le bassin versant du Calavon-Coulon. La plupart sont d’origine humaine liée principalement aux activités passées d’exploitation des ocres et à l’irrigation agricole.

9 espèces d’amphibiens abritées dans les mares du Luberon

Les mares constituent des biotopes originaux au sein des zones sèches du Luberon. Elles abritent une biodiversité importante, en particulier concernant le groupe des amphibiens qui est riche de 9 espèces différentes. Ces amphibiens sont tous très utiles car ils font office d’insecticide naturel pour les agriculteurs et les jardiniers puisqu’ils se nourrissent d’insectes et d’invertébrés (limaces, escargots…).

Recapiti
Solgne Louis