ORCHESTRE DE PARIS / KARINA CANELLAKIS

Jean-Guihen Queyras – Janáček, Tchaïkovski, Beethoven

Le charme malicieux de l’opéra-pantomime de Janáček, la virtuosité aux allures d’improvisation exigée du violoncelle par Tchaïkovski, la noblesse et la grandeur de l’une des plus belles pages beethovéniennes : il ne manque rien à un tel programme ! 

De l’opéra de Janáček La petite Renarde rusée, au bestiaire enchanteur, il a été tiré deux Suites d’orchestre, dont l’une, en 2006, par Charles Mackerras, qui a particulièrement veillé à restituer l’orchestration raffinée des passages symphoniques de l’œuvre, notamment en ce qui concerne le décor sylvestre, le ballet des animaux et le crissement des insectes…

D’esprit plus classique, avec leur hommage transparent au style galant de Mozart, les Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski constituent une éblouissante démonstration de virtuosité : de la suave cantilène aux trilles effrénés, le violoncelle s’y démultiplie, jusqu’à la conclusion, de manière presque inouïe.

La Symphonie n° 7 de Beethoven demeure, enfin, l’un des monuments de la musique. Après un mouvement initial d’abord majestueux puis bientôt explosif, vient l’illustre Allegretto, obsédante marche qui s’orne peu à peu de contrechants. Enjoué, le Scherzo libère l’esprit de la danse ; quant au Finale, il est l’exemple même de la déflagration d’énergie beethovénienne : emporté par les timbales, l’orchestre se perd dans une ronde sauvage, que Wagner qualifia de formidable « Bacchanale ».

Le concert du jeudi 6 février à 20h fait partie du dispositif inclusif Relax. Il permet aux personnes dont le handicap (autisme, polyhandicap, handicap intellectuel, handicap psychique, maladie d’Alzheimer…) est susceptible d’entraîner des comportements imprévisibles de profiter d’un concert, avec les autres spectateurs, en vivant leurs émotions sans contrainte, grâce à des codes de salle assouplis.