Le 14 décembre, le cyclone Chido a frappé Mayotte avec une intensité exceptionnelle, des vents ont soufflé jusque 226km/heures. Ce cyclone est le plus violent qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans.
Les conséquences sont dramatiques : les bidonvilles, appelés « bangas« , ont été entièrement détruits, selon les autorités sur place. Ces abris de tôle abritent un tiers de la population de l’île, et aujourd’hui, ils ne sont plus que débris. Les toitures en tôle ondulée se sont envolées, devenant un danger mortel pour les habitants. Les poteaux électriques sont tombés, les arbres ont été arrachés et les bateaux réduits à des amas de planches. La plupart des routes sont impraticables et les communications extrêmement difficiles.
Le bilan humain reste incertain, mais les autorités s’attendent à un nombre élevé de victimes. Le ministre démissionnaire de l’intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré à son arrivée à Mayotte le lundi 16 décembre : « Il faudra des jours et des jours » avant de connaître le nombre de victimes. Selon le préfet de ce département situé dans l’océan Indien, « des centaines », voire « des milliers », de personnes ont probablement perdu la vie.
L’hôpital de Mayotte est « très endommagé », et les centres médicaux sont « inopérants ». La Ministre démissionnaire de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé, ce lundi 16 décembre sur France 2, l’envoi d’une centaine de soignants de la réserve sanitaire pour soutenir l’hôpital.
Point sur notre partenaire sur place : Le Village d’Eva
Le Village d’EVA, crée en 2014, œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des enfants en souffrance. Reconnue d’intérêt général, l’association concentre ses efforts sur l’accès aux savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter) et l’apprentissage des savoirs être (respect, bienveillance, collaboration, empathie) des enfants les plus vulnérables et exclus du système scolaire. Pour atteindre et accompagner ces enfants, le Village d’EVA a mis en place un dispositif de pré-scolarisation et de prévention santé pour les enfants âgés de 3 à 16 ans. Il vise à favoriser l’accès à la scolarisation, participer activement à l’éducation et combattre l’oisiveté des jeunes des quartiers prioritaires.
Le Village d’Eva accueille environ 600 enfants chaque année dans quatre centres répartis sur l’ensemble de l’île : Combani, Koungou, La Vigie et M’Tsapéré.
Depuis 2020, PARTAGE accompagne Le Village d’Eva en renforçant leur capacité d’accueil et en proposant une prise en charge des familles, notamment par la distribution de repas aux enfants. Aujourd’hui, face à l’urgence toutes les activités sont suspendues.
En contact constant avec l’association sur le terrain depuis l’annonce du cyclone, PARTAGE peut témoigner du professionnalisme et de la détermination de l’équipe du Village d’Eva malgré l’ampleur de la catastrophe. Face à des besoins immenses et à une situation qui les dépasse parfois, l’équipe est très réactive et s’organise pour répondre aux besoins des familles impactées.
Le Directeur du Village d’Eva, Gabin Lherault, témoigne
« Le cyclone Chido a dévasté Mayotte, même s’il est encore trop tôt aujourd’hui pour se prononcer sur l’ampleur des dégâts. Nous n’avons pas réussi à joindre l’ensemble du personnel de notre équipe répartie sur nos quatre centres d’accueils mais la majorité semble être en sécurité.
La plupart des enfants que nous accueillons habituellement sont issus de familles très précaires et vivent dans les quartiers les plus touchés par la catastrophe. Ces enfants ont vécu un cauchemar. Leurs maisons, souvent des abris faits de tôle et de bois, ont été détruites ou emportées par les vents. Beaucoup dorment maintenant dehors avec leurs familles, exposés à la pluie et sans aucune sécurité. Certains sont probablement blessés. Ils ont perdu leurs affaires, leurs vêtements, leurs cahiers. Ils manquent de nourriture.
Comme première mesure immédiate, nous avons commencé à distribuer aux familles des repas en puisant dans nos stocks constitués pour la cantine des enfants. La situation reste encore très confuse, mais une chose est sûre : les besoins seront conséquents, surtout pour ces enfants qui ont tout perdu.
Nous nous attendons au pire en termes de bilan, mais notre équipe reste plus que jamais mobilisée malgré les conditions qui affectent l’ensemble de la population. »
Face à l’urgence, agissons !
Mayotte est plongée dans le chaos. Des milliers de familles, et surtout des enfants, se retrouvent sans abri, sans nourriture, sans soin. Ce département français de l’Océan Indien, frappé par une catastrophe d’une ampleur inédite, a besoin de votre aide de toute urgence.
Aidez les sinistrés de Mayotte à se relever : chaque don compte.
Urgence Mayotte : une aide précieuse, une générosité renforcée
Face aux dégâts causés par le cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte et laissé des milliers de familles dans une situation critique, le gouvernement encourage la solidarité en augmentant la réduction fiscale à 75 % pour les dons faits à des associations reconnues d’utilité publique.
Les services du Premier Ministre François Bayrou ont déclaré :
« Pour apporter à Mayotte et à ses habitants une assistance rapide et à la hauteur des enjeux humanitaires et sanitaires, les dons et versements effectués à compter du 17 décembre 2024 et jusqu’au 17 mai 2025, ouvriront droit au taux majoré de 75 %, dans la limite de 1 000 euros. »