Mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale : la France doit soutenir une décision historique - CCFD-Terre Solidaire

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Publié le 22.11.2024| Mis à jour le 20.12.2024

Réaction du CCFD-Terre Solidaire : C’était l’une des décisions de justice internationale les plus attendues. Ce 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le commandant de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf, pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Israël et en Palestine depuis le 7 octobre 2023 ».

Pour Sarah Lecoq, chargée de plaidoyer conflits et droits humains au CCFD-Terre Solidaire : “Ces mandats d’arrêt, au-delà de leur portée juridique, sont la preuve – s’il en fallait encore- de la situation terrible à Gaza où, selon les derniers chiffres, plus de 43 000 Palestiniens ont été tués en 13 mois par l’armée israélienne. Ils sont la reconnaissance des violations répétées du droit international et du droit humanitaire par les différentes parties, violations que nous dénonçons au CCFD-Terre Solidaire avec nos partenaires, depuis des mois.”

”La décision de la Cour pénale internationale pourrait marquer un tournant essentiel dans cette guerre : l’obligation de mettre fin à l’impunité, l’un des obstacles majeurs à une paix durable et juste en Israël-Palestine.”

La France et les Occidentaux ont depuis trop longtemps entretenu cette impunité en laissant la colonisation israélienne perdurer, en ne dénonçant pas le système d’apartheid qui s’est mis en place au fil du temps, et en pratiquant un intolérable double standard vis-à-vis du droit international lorsqu’il s’agit de l’appliquer à Israël.

Le CCFD-Terre Solidaire rappelle que la France, en tant qu’État partie au Statut de Rome, a l’obligation de coopérer avec la Cour pénale internationale, et de faire appliquer ces mandats d’arrêt sur son territoire. L’Union européenne ainsi que plusieurs de ses membres se sont déjà engagés en ce sens.

Et Sarah Lecoq de conclure : “Ne pas le faire serait non seulement nier le droit international, mais aussi le message fort envoyé aujourd’hui par la justice : rien ne justifie de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, et il est urgent de tenir responsables les dirigeants accusés de ces crimes.  Ces mandats sont une première étape pour enfin initier un processus de paix juste et pérenne”.

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Sophie Rebours