Colloque international
Quand l’objet archéologique est sujet historique
Perception, fonction et réception des artefacts
Jeudi 14 et vendredi 15 novembre 2025
Organisé par ArchéOrigines.
En partenariat avec l’ENS de Lyon et l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon.
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Ce colloque, qui clôt le programme de ce laboratoire junior, s’intéresse à l’objet archéologique et sa fortune dans l’histoire de cette discipline.
L’histoire des objets archéologiques est sans cesse transformée par les sens nouveaux que nous attribuons à ceux-ci. Krzysztof Pomian qualifie l’artefact de « sémiophore » et, présenté dans un espace muséal, il peut être appelé « expôt ».
Les liens entre muséologie et objets de l’archéologie appellent à de nouvelles discussions, car l’objet change plusieurs fois de fonction et de statut au cours de sa vie. L’objet archéologique n’a plus sa fonction première, celle pour laquelle il avait été conçu et, pour les archéologues, il naît en quelque sorte à l’instant même où il est sorti de terre. Recueilli, acheté à un marchand, issu de fouilles encadrées ou sauvages, l’objet archéologique s’inscrit dans un processus de découverte, d’étude, d’échange, d’acquisition, d’exposition, sans toutefois que ces différentes phases soient nécessairement réunies.
Une histoire par les objets archéologiques doit aussi être menée. Ces objets, étudiés pour eux-mêmes et dans leur contexte, nous renseignent sur les sociétés du passé et sur notre propre regard. Dans de nombreux cas, l’objet est associé a posteriori avec d’autres mobiliers archéologiques où, organisés d’une certaine manière, ils peuvent servir des discours très divers.
Comment l’objet intervient-il alors dans nos représentations archéologiques ?
Les conséquences des grandes découvertes ou de l’étude des objets considérés comme remarquables dans la construction de l’archéologie préhistorique et protohistorique, qui peinent à trouver une légitimation institutionnelle, restent en grande partie à interroger.
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