Commercialisation du Donanemab (Kisunla) au Royaume-Uni

Compatibilità
Salva(0)
Condividi

L’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) a approuvé le traitement d’Eli Lilly pour les premiers stades de la maladie d’Alzheimer.  

Le Royaume-Uni s’apprête à franchir une étape importante dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer avec la commercialisation imminente du Donanemab (Kisunla). Ce nouveau traitement, développé par la société pharmaceutique Eli Lilly, suscite de grands espoirs parmi les professionnels de santé, les patients et leurs familles.  

Qu’est-ce que le Donanemab ?

Le Donanemab est un anticorps monoclonal conçu pour cibler et éliminer les dépôts de plaques amyloïdes dans le cerveau, un des principaux marqueurs de la maladie d’Alzheimer. Ce traitement vise à ralentir le déclin cognitif, offrant ainsi un sursis face aux effets dévastateurs de la maladie. Comme l’Aducanumab et le Lecanemab avant lui, ce traitement s’adresse uniquement à des patients à une phase précoce de la maladie d’Alzheimer et peut s’accompagner d’effets secondaires avec des complications pouvant être dangereuses. Pour plus d’information sur le Donanemab et ses effets, vous pouvez regarder l’article dédié : https://www.francealzheimer.org/ledonanemab/  

Essais cliniques prometteurs

Les essais cliniques du Donanemab ont montré des résultats prometteurs avec un ralentissement de la progression clinique de la maladie. En d’autres termes, ce ralentissement se traduit par un déclin cognitif moins rapide des patients traités par Donanemab comparativement à ceux recevant un placebo.  

Accès au Donanemab au Royaume-Uni

Après l’approbation réglementaire par la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA), le Donanemab devrait bientôt être disponible pour les patients éligibles via le National Health Service (NHS). Cette nouvelle thérapie s’inscrit dans une démarche visant à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et à retarder les symptômes les plus handicapants. Il reste important de souligner que seuls les patients à un stade précoce de la maladie, ne présentant pas deux allèles positifs du gène ApoE4 (gène responsable d’une maladie d’Alzheimer à un âge précoce) et n’étant pas sous anticoagulant ou diagnostiqués avec une angiopathie cérébrale, pourront recevoir ce traitement.

Perspectives

L’introduction du Donanemab sur le marché britannique montre la volonté des autorités de santé à laisser la place à l’innovation thérapeutique pour la maladie d’Alzheimer. D’autres pays ont précédemment validé cette molécule. L’Agence européenne des médicaments, elle, doit encore se positionner. En juillet dernier, elle a toutefois refusé la commercialisation du Lecanemab sur son territoire, un traitement autorisé aux Etats-Unis, au Japon et au Royaume-Uni, tout comme le Donanemab.

L’association France Alzheimer et maladies apparentées reste attentive aux décisions qui seront prises par l’Agence européenne des médicaments et espère une réévaluation positive de leur part concernant l’accès à ces nouveaux traitements pour qu’enfin, les personnes malades et leurs familles puissent, si elles le souhaitent, bénéficier de ces médicaments.

Pour plus d’informations, consultez la publication officielle : Donanemab licensed for early stages of Alzheimer’s disease in adult patients who have one or no copies of apolipoprotein E4 gene – GOV.UK

Recapiti
Gabriel Leroux