Il courait après ce rêve… Et il s’est réalisé. Dylan Vermont, revenu en grande forme après des blessures, a décroché sa qualification pour les Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024. L’annonce officielle, tombée le 8 juillet dernier, le propulse dans une nouvelle dimension athlétique. « C’était mon voeu le plus cher de participer aux Jeux », se réjouit ce sportif de 24 ans qui court le 100 mètres en 10 secondes et 15 centièmes (10’’15) – c’est son record personnel - et le 200 mètres en 20 secondes et 54 centièmes (20’’54). Si ces performances, réalisées fin juin à Angers, lui valent le titre de vice-champion de France sur le 200m et une place sur le podium France élite pour le 100m, elles lui ouvrent aussi en grand les portes du Stade de France. Lors des JO, il y disputera le 4 x 100m en relais avec trois autres compatriotes.
Sa journée type
Depuis des mois, le sportif de haut niveau met toutes les chances de son côté. « Je suis, à la lettre, tout ce qui est 'vivement conseillé' » : il consulte un diététicien, consomme plus de protéines, voit une préparatrice physique, une préparatrice mentale, des kinésithérapeutes… Sa journée-type ? « De 10h à 18h environ, je suis au stade de l’Insep. J’alterne les techniques d’entraînement - sprint, musculation, aérobie, côtes, etc. - puis les préparations physiques. Ici, c’est ma deuxième maison et ma deuxième famille ! » Rattaché à un groupe de 9 sportifs, olympiques et paralympiques, il aime ce mélange et leurs échanges.
Comme un poisson dans l’eau
Dylan Vermont a trouvé son élément. Au stade, il évolue comme un poisson dans l’eau. De quoi lui rappeler ses débuts de sportif en natation :
« J’ai commencé la nage au Blanc-Mesnil où j’habite. J’aimais la performance, la rapidité, l’individualité, mais après plusieurs années, j’avais besoin d’air et de changer d’ambiance. » La révélation a lieu en 2012 : « Je suivais le 100m masculin des JO de Londres avec le cœur battant et la chair de poule, c’était très fort ! » Il troque alors les couloirs de nage pour le couloir de course. Il intègre le club du Blanc-Mesnil pendant 4 ans, puis change pour celui de Saint-Denis. « Je voulais goûter à d’autres techniques et me confronter à des sportifs de mon niveau. J’avais un grand besoin de stimulation et de dépassement. »
Changement payant. En 2016, il rafle la place de vice-champion de France au 100m et la 3e place au 200m, en catégorie cadet. En 2018, il devient champion de France au 100m et entre en sélection « jeune » à Berlin. En 2020, il décroche le titre le champion de France Espoir sur 100m. Parallèlement, il court le 4 x 100m en relais mixte et pulvérise en équipe le record de France et se classe à la 3e place aux Jeux méditerranéens en 2022, à Oran. Autant de signes encourageants… qu’on lui souhaite (de tout cœur) prometteurs.