Quels seraient les mots qu’adresseraient les résistants de la Seconde Guerre mondiale s’ils écrivaient aux générations futures ? Les élèves de 3e année du collège Challemel-Lacour ont répondu à cette question en imaginant des lettres ouvertes écrites en leur nom.
Jules Audren, Félix Jaquet, Ernest Duguépéroux, Gustave Belloir, Jacques Anfray et Georges Legourd sont six résistants manchois déportés en raison de leurs actes de résistance. Les classes d’Audrey Macipe, Christophe Mouchel, Céline Besnard et Véronique Lainé, professeurs d’histoire ou de français au collège Challemel-Lacour, ont enquêté afin de trouver ce qui a mené ces six hommes à s’engager dans la résistance, dans quel réseau ils étaient actifs, pourquoi et quand ils ont été arrêtés et déportés.
Durant une matinée, Alain Alexandra, directeur de la division des archives des victimes des conflits contemporains du service historique de la Défense à Caen, est venu à la rencontre des 3e année. Avec son éclairage, les élèves ont analysé les dossiers originaux, composés de documents datant des années 1940-1945. Constitués par les familles du résistant, ces dossiers avaient pour objectif de prouver que leur proche avait été déporté pour des faits de résistance, afin de prétendre à la pension attribuée par l’État aux déportés.
Ensuite, les élèves, se mettant à la place d’un résistant, ont rédigé la lettre ouverte fictive que celui-ci écrirait aux jeunes d’aujourd’hui. Il raconterait sans nul doute le combat qu’il a mené pour sauver la liberté des Français et rappelerait l’importance de préserver cette indépendance au quotidien et pour toujours.
Une partie de ces lettres ont été lues le 7 juin 2024, sur la place Littré, lors de la cérémonie en hommage aux victimes civiles.