Le bois du Chassay était à l’origine dédié à l’exploitation. Ce poumon vert de 3,5 hectares, prisé des promeneurs, compte neuf essences d’arbres, dont une majorité de charmes. « À l’inverse des forêts dites primaires, le bois du Chassay ne se régule pas de lui-même et a besoin de l’intervention humaine pour bien se développer », explique Lionel Salvayre, conseiller municipal aux espaces verts.

Suivant de près cet espace vert historique, la Ville a donc demandé à l’ONF (Office National des Forêts) d’y étudier la santé des arbres, comme lors du diagnostic mené au bois du Seil en 2022. Réalisée en décembre 2023, l’étude de l’ONF a permis de recenser une centaine de spécimens demandant une intervention, sur les 400 arbres que compte le bois. « Seize d’entre eux sont un danger immédiat pour le développement du bois et les promeneurs, en raison de parasites ou champignons, de branches mortes en hauteur, ou de cavités à leur pied menaçant leur équilibre » précise l’ONF.

Les plus gros arbres en danger seront donc retirés et leur bois servira à réaliser du mobilier naturel dans les parcs. Quant aux branches, elles seront valorisées en broyat dans les massifs plantés de la ville. D’autres essences plus adaptées au réchauffement climatiques seront replantées. « Nous préserverons également des clairières pour permettre aux jeunes pousses de bien grandir et réaliserons des tailles et élagages de plusieurs arbres », précise Alexandre Picard, responsable des espaces verts. Ces opérations seront menées jusqu’en 2025 et la santé du bois sera suivie régulièrement par les techniciens.

À terme, la nature reprendra ses droits au bois du Chassay, pour le plus grand bonheur de la faune et de la flore, mais aussi des promeneurs.