Le 26 mars dernier, 130 sépultures été déjà dégagées sur une estimation d’environ 300 au total. Cet impressionnant cimetière oublié nécessite un dispositif particulier. Il prolonge nécessairement la période de fouilles sans modifier le calendrier d’aménagement du quartier. Une réorganisation agile des travaux permet de poursuivre au rythme prévu initialement.
L’équipe mobilisée est composée de 7 archéologues dont une anthropologue. Ensemble, ils ont pour mission de noter la position des corps et des premières observations puis de procéder au « démontage » des squelettes avant leur transfert au laboratoire de l’Inrap de Bourguébus, près de Caen. Là, les analyses biologiques préciseront l’état sanitaire de chaque squelette et contribueront à enrichir les connaissances historiques sur les populations anciennes d’Avranches.
Les fouilles ont déjà révélé que certains corps étaient enterrés dans des linceuls fermés par des épingles, d’autres dans des cercueils dont on a retrouvé les clous. Des chapelets de verre et de bois ont été également été retrouvés ainsi qu’une statuette en os représentant une vierge à l’enfant ( visible sous la loupe ci-dessous). On distingue aussi sur cette image les perles d’un chapelet.