đ« Crise sans prĂ©cĂ©dent: Lâimmobilier neuf en danger!
- Nyko
- Publication le 09/10/2023
Le marchĂ© du logement neuf en France traverse une pĂ©riode difficile. Les donnĂ©es sont Ă©loquentes : au deuxiĂšme trimestre 2023, on note une rĂ©duction de 27,3% des permis pour les habitations collectives, soit un manque de 20 000 logements, Ă©quivalant Ă une dĂ©gringolade de 20%. Depuis 2014, le nombre moyen de permis dĂ©livrĂ©s est au plus bas, Ă 17 560 par mois, bien en dessous de la norme des 20 000. Les offres dâappartements neufs ont diminuĂ© de 37,9%, et les prĂ©-rĂ©servations ont baissĂ© de 30,2% au T2 2023. Les projections de ventes pour 2023 sont prĂ©occupantes : Ă peine 90 000 unitĂ©s, contre 160 000 avant la pandĂ©mie.
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Cette situation a des rĂ©percussions financiĂšres. Les revenus de la TVA pour lâĂtat ont diminuĂ© de 4 milliards dâeuros. Les annulations de rĂ©servations atteignent un niveau alarmant de 50%, contre les 13% habituels. De avril 2022 Ă mars 2023, les engagements pour des logements neufs ont baissĂ© dâenviron 40%. MĂȘme des gĂ©ants tels que Vinci et Nexity ressentent le contrecoup, avec des rĂ©ductions de 36% et des prĂ©visions de revenus en dĂ©clin pour 2023. Altarea a affichĂ© une perte nette de 18 millions dâeuros au premier semestre, alors que LP Promotion a dĂ» contracter un emprunt de 34 millions pour surmonter la crise.
La FĂ©dĂ©ration nationale des promoteurs immobiliers (FPI) souligne que les promoteurs soutiennent prĂšs de 2 millions de postes. Cependant, avec la fin du prĂȘt Ă taux zĂ©ro et les perturbations du marchĂ© du neuf, lâindustrie est menacĂ©e. La FPI prĂ©voit une perte de 300 000 emplois dâici fin 2025. Chaque nouvelle construction rapporte en moyenne 40 000 euros de TVA. Mais avec le ralentissement de la construction, ces revenus disparaissent, rendant lâaccĂšs Ă la propriĂ©tĂ© plus difficile pour les locataires, exacerbant ainsi la crise du logement.
Alors, la construction neuve est-elle essentielle en France ? Sans aucun doute, elle est cruciale pour lâĂ©conomie nationale. Mais avec lâaugmentation des coĂ»ts, des rĂ©glementations telles que la RE2020 et les consĂ©quences des dĂ©cisions politiques, lâindustrie est en difficultĂ©. Parmi les solutions envisagĂ©es : des aides pour les primo-accĂ©dants, des mesures fiscales adaptĂ©es et, avant tout, une prise de conscience de la gravitĂ© de la situation.
đ Analyse actuelle : Lâimmobilier neuf en chiffres
Durant le T2 2023, les permis pour les habitations collectives ont connu une descente notable. Cette tendance sâaligne avec un manque global de 20 000 logements autorisĂ©s pour le trimestre, marquant une rĂ©duction de 20%. Pour contextualiser, depuis 2014, on dĂ©livrait en moyenne 20 000 permis chaque mois. Actuellement, ce chiffre a dĂ©gringolĂ© Ă 17 560 mensuellement.
Les prĂ©visions annuelles ne sont guĂšre plus optimistes, anticipant seulement 90 000 unitĂ©s vendues en 2023, par rapport aux 160 000 avant la pandĂ©mie. Ce dĂ©clin significatif des transactions se traduit par une perte financiĂšre pour lâĂtat, estimĂ©e Ă 4 milliards dâeuros en TVA.
Le marchĂ© du logement neuf est en dĂ©clin, prĂ©voyant une pĂ©riode difficile pour 2022/2023. La confiance des acheteurs est Ă©galement touchĂ©e. Les annulations de rĂ©servations ont grimpĂ© Ă un taux inquiĂ©tant de 50%, comparĂ© au 13% habituel. Par ailleurs, les engagements pour des logements neufs ont diminuĂ© dâenviron 40% entre avril 2022 et mars 2023. Des leaders du secteur, comme Vinci, subissent Ă©galement cette tendance, avec une rĂ©duction de 36% de leurs rĂ©servations. Nexity anticipe un revenu de 4,3 milliards dâeuros pour 2023, en dessous de son objectif de 4,5 milliards. Altarea a affichĂ© une perte nette de 18 millions dâeuros au premier semestre, contrastant avec un profit de 327 millions lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. LP Promotion, cherchant Ă sâadapter, a contractĂ© un emprunt de 34 millions dâeuros.
La FĂ©dĂ©ration nationale des promoteurs immobiliers (FPI) met en avant lâimpact Ă©conomique du secteur, rappelant quâil soutient, directement ou non, environ 2 millions de postes en France. Toutefois, une ombre se dessine : le CCMI, traditionnellement responsable de la construction de 100 Ă 150 000 logements annuellement, pourrait ĂȘtre touchĂ© par la fin du prĂȘt Ă taux zĂ©ro, sâajoutant aux dĂ©fis actuels du marchĂ©.
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đ Lâimpact incontestable de la construction neuve en France
La construction neuve est un pilier essentiel de lâĂ©conomie et de la sociĂ©tĂ© françaises. Plus quâune simple Ă©rection de structures, elle rĂ©pond Ă une nĂ©cessitĂ© vitale : offrir un toit Ă la population. Avec une demande en logement en constante augmentation, la construction neuve apparaĂźt comme une rĂ©ponse clĂ© Ă la pĂ©nurie de logements. Que ce soit pour les mĂ©nages dĂ©sireux de possĂ©der leur propre maison ou pour ceux en quĂȘte de location, le domaine du neuf propose des alternatives et des options pour tous.
La portĂ©e de la construction neuve va bien au-delĂ . Câest un levier Ă©conomique crucial. Ce domaine crĂ©e prĂšs de 2 millions de postes, que ce soit directement sur les sites de construction ou de maniĂšre indirecte, englobant lâensemble du processus, de la planification Ă la commercialisation. Ces postes jouent un rĂŽle dans la dynamique Ă©conomique nationale et assurent une cohĂ©sion sociale en fournissant des opportunitĂ©s de carriĂšre Ă une grande partie de la population.
Par ailleurs, la construction neuve est une manne financiĂšre pour le gouvernement via la TVA. Ces fonds sont vitaux pour soutenir divers services et infrastructures publiques.
En dĂ©finitive, la construction neuve est bien plus quâessentielle, elle est indispensable. Elle comble des besoins fondamentaux : se loger, sâemployer et dynamiser lâĂ©conomie du pays. Dans une Ăšre oĂč les discussions nationales sur le futur de la France sont omniprĂ©sentes, valoriser et appuyer le secteur de la construction neuve est impĂ©ratif.
đą Analyse du marchĂ© : Ăvolution des coĂ»ts et parallĂšle avec lâimmobilier ancien
Le secteur de la construction neuve en France navigue actuellement à travers plusieurs obstacles influençant directement les tarifs et la rentabilité des initiatives. Un phénomÚne notable est la liquidation à bas prix des habitations neuves, résultant des surplus que les développeurs ont du mal à vendre. Cela illustre la nécessité pour les promoteurs de liquider leurs stocks rapidement, quitte à diminuer leurs profits.
Le coĂ»t du terrain est dĂ©terminant dans la fixation des tarifs de vente des promoteurs. En moyenne, le terrain compte pour prĂšs de 30% du revenu dâune initiative immobiliĂšre. Sa valeur varie selon les zones et les particularitĂ©s locales. Ainsi, un projet en RhĂŽne-Alpes coĂ»tera sensiblement plus quâen Nouvelle-Aquitaine, et les projets en altitude coĂ»teront plus que ceux en rĂ©gion plate.
RĂ©fĂ©rences â Ătudes ESPI2R Les dĂ©penses liĂ©es Ă la construction diffĂšrent aussi selon la zone et la nature du projet. En gĂ©nĂ©ral, le coĂ»t de construction est dâenviron 2000 ⏠par mÂČ. Plusieurs Ă©lĂ©ments ont cependant augmentĂ© ces dĂ©penses. Les rĂ©gulations rĂ©centes et les complications dâapprovisionnement dues Ă la pandĂ©mie ont engendrĂ© une hausse des coĂ»ts dâenviron 10%.
La mise sur le marchĂ© dâun projet neuf engendre aussi des frais, oscillant entre 5 et 8% du revenu. Ces dĂ©penses varient selon la stratĂ©gie commerciale du promoteur, quâelle soit gĂ©rĂ©e en interne ou en externe, et selon les efforts marketing pour le projet.
MalgrĂ© ces dĂ©penses consĂ©quentes, les profits des promoteurs sâamenuisent. Historiquement, un profit de 7% du revenu Ă©tait la norme, reflĂ©tant le risque et lâinvestissement initial. Ce profit est crucial pour obtenir des financements bancaires. Il agit comme une sĂ©curitĂ© contre les risques financiers. Toutefois, ce profit a diminuĂ© rĂ©cemment.