Dans un article pour le média The Conver­sa­tion paru le 28 novembre 2024, la coor­di­na­trice scien­ti­fique du dépar­te­ment POLICY de l’IC Migra­tions, Emeline Zoug­bede, se penche sur les poli­tiques migra­toires concer­nant l’accès au séjour des personnes étran­gères en situa­tion irré­gu­lière (dits « sans-papiers »).

« Depuis plus de cinquante ans, soit depuis la ferme­ture des fron­tières en 1974 et la suspen­sion de l’immigration de travail, les poli­tiques d’immigration rendent l’accès au séjour légal très diffi­cile, voire impos­sible, pour nombre de caté­go­ries d’étrangers souvent inté­grés sur le terri­toire depuis des années », écrit Emeline Zougbede.

Elle s’in­té­resse notam­ment à la circu­laire Valls, « qui consacre un ensemble de motifs comme mode d’admission excep­tion­nelle au séjour, parmi lesquels : parents d’enfants scola­risés, conjoints d’étrangers en situa­tion régu­lière, mineurs devenus majeurs, pour raisons huma­ni­taires, ou encore par le travail. » Loin d’être auto­ma­tique, « l’admission excep­tion­nelle au séjour fonc­tionne selon une logique du « cas par cas » et de l’exceptionnalité », rappelle la cher­cheuse. Une logique qui va contre le narratif du « désordre migra­toire » employé en septembre 2024 par le ministre de l’In­té­rieur Bruno Retailleau.

« Sur le nombre total de titres de séjours déli­vrés pour 2023, l’admission excep­tion­nelle repré­sente environ 10,6 %, loin derrière les motifs pour études (33 %) et pour regrou­pe­ment fami­lial (27 %). Loin d’ajouter au « désordre migra­toire », elle appa­raît fina­le­ment comme un maigre octroi garan­tis­sant de manière souvent tempo­raire un minimum de droits sociaux, pour­tant au fonde­ment de notre État de droit », observe Emeline Zougbede.

Pour lire l’ar­ticle en entier :

The Conversation