Emigration des Vaudois en Ardèche et guerres civiles et de religion dans le Vivarais entre 1559 et 1629 ! - Duchamp GénéaServices

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Emigration des Vaudois en Ardèche et guerres civiles et de religion dans le Vivarais entre 1559 et 1629 !

Photo prise lors de la conférence de Monsieur Aloïs DEBAUD, Historien le 22/03/2023, Salles Georges Brassens à Tournon

1 – D’où vient le courant Vaudois apparu en Italie ?

Le mouvement Vaudois tire son nom de Pierre Valdo (ou Valdès), un riche marchand lyonnais du XIIe siècle qui a vendu tous ses biens pour se consacrer à la prédication de l’Évangile. Ses disciples, appelés les « pauvres de Lyon », ont été condamnés par l’Église catholique pour hérésie en 1184.

Le mouvement a rapidement gagné en popularité, prônant la pauvreté, la simplicité et la pureté de la foi. Les Vaudois ont été persécutés par l’Église catholique romaine qui les accusait d’hérésie.

Au XIIIe siècle, les Vaudois se sont organisés en une Église indépendante, l’Église vaudoise, qui a résisté aux persécutions pendant des siècles.

Le mouvement s’est répandu en Italie au XIIIe siècle, où il a été connu sous le nom de « Pataria ». Les Vaudois ont rejeté l’autorité de l’Église catholique romaine, affirmant que l’Évangile devait être interprété par chaque individu et non par une hiérarchie ecclésiastique.

Les Vaudois ont été persécutés en Italie et en France, où des milliers d’entre eux ont été massacrés lors de la croisade des Albigeois au XIIIe siècle. Malgré cela, le mouvement a survécu grâce à une organisation efficace et à l’appui des seigneurs locaux.

Le courant a connu des ramifications en Europe, notamment en France, en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas. Les Vaudois ont souvent été associés à d’autres mouvements protestants, comme les Hussites ou les Réformateurs suisses.

La résistance en Piémont

Dans les Alpes cottiennes, les Vaudois habitaient les deux versants de la montagne, dans le Dauphiné et le Duché de Savoie. Dans le Dauphiné, les Vaudois s’intègrent au monde protestant français, participent aux guerres de religion et vivent ensuite à l’ombre de l’édit de Nantes mais conservent des liens constants avec leurs frères de Savoie.

Les vallées alpines sur le versant italien appartiennent au duché de Savoie mais vivent constamment sous la menace d’une invasion française. Après une première occupation française de 1536 à 1559, le duc Emmanuel Philibert, qui a récupéré ses terres au traité de Cateau-Cambrésis (1559), envoie dès 1560 une expédition militaire contre les Vaudois de la vallée de la Luserne. Sous l’influence de quelques prédicateurs, les Vaudois abandonnent leur non-violence traditionnelle et passent à la résistance armée. Cette guérilla de montagne se vit comme une guerre sainte, sur le modèle de la lutte entre David et Goliath. Chaque affrontement est précédé d’une prière et du chant des psaumes. Les pasteurs veillent à la discipline des troupes et interdisent le pillage. Les Vaudois reçoivent l’aide des Réformés dauphinois, sur l’autre versant des Alpes et tiennent tête aux armées ducales. Au bout de six mois de luttes, le duc accepte de négocier. L’accord de Cavour (1561) confirme les privilèges et franchises accordés précédemment et autorise le culte public dans les localités loin de la plaine. Par cet accord, un prince catholique tolère sur ses terres la présence de sujets dissidents, spirituellement rebelles. Mais cet accord renvoie les Vaudois dans leurs vallées de montagne et arrête l’expansion vers la plaine. L’adjectif « vaudois » n’est désormais utilisé que pour cette fraction de l’ancienne diaspora vaudoise.

Au XIXe siècle, les Vaudois ont été intégrés à l’Église méthodiste en Italie, mais ils ont conservé leur identité et leurs traditions distinctives. Aujourd’hui, l’Église vaudoise est l’une des principales Églises protestantes en Italie, avec environ 30 000 membres.

Source complémentaire : https://museeprotestant.org/notice/histoire-des-vaudois/

II- Le Piémont, une région touchée par les persécutions contre les Vaudois ! L’arrivée d’une famille Vaudoise en Ardèche, la famille PRALY (PRALI) !

Partons donc à Prali, c’est une petite commune d’Italie à proximité de Turin dans le Piémont. Aujourd’hui cette commune est surtout réputée pour sa station de ski.
Les Vallées vaudoises du Piémont sont trois vallées du nord-ouest de l’Italie qui doivent leur nom au fait que la plupart de leurs habitants étaient des fidèles de l’Église évangélique vaudoise.
Ces trois vallées qui appartiennent aussi aux Vallées provençales de Piémont sont le Val Pellis, le bas Val Cluson et le Val Saint Martin (vallée de la Germanasca).
La ville de Torre Pellice est leur centre culturel et historique.

La famille PRALY aurait migré en France à Saint Michel de Chabrillanoux en Ardèche, dans la vallée de L’Eyrieux entre le XVIème et le XVIIème siècle en pleines guerres de religions !

Il faut savoir que le chemin a été long pour arriver des contrées vaudoises d’Italie et du village de Prali tout particulièrement au petit village Ardéchois de Saint Michel de Chabrillanoux à pied, il leur aurait fallu 63h de marche soit plusieurs jours de marche !

On suppose fortement que la famille PRALY a des origines protestantes car on retrouve bon nombre d’actes de baptêmes de cette famille dans les registres protestants et cet article parlant du rapt des deux enfants de Jean Richard de PRALI dans le Vaudois, ne laisse aucun doute possible sur la raison de ce rapt … tout en sachant que cette épisode de l’Histoire se situe bien après l’arrivée de la famille PRALY à St Michel de Chabrillanoux, donc revenons en à eux.

Le plus ancien couple PRALY retrouvé sur Saint Michel de Chabrillanoux est Jean PRALY et Alexandrine SARTRE, leur acte de mariage reste introuvable mais grâce aux baptêmes de leurs nombreux enfants, il est de source sûre qu’ils ont vécu à Saint Michel de Chabrillanoux, quand à l’époque où ils seraient arrivés ça reste encore un mystère …

Leur première fille Marie PRALI a été baptisée le 17/04/1695 à St Michel de Chabrillanoux (07) , on retrouve sa trace dans le registre catholique ce qui ne sera pas le cas de l’ensemble de leur descendance certains se retrouveront dans le registre protestant de l’époque aussi appelé « Registre du désert »

Parrain : Pierre CHAMPEL de Chalancon , Marraine : Anne MAZET

Jacques PRALY par exemple né après sa sœur, le 21/03/1699 et baptisé le 25/03/1699 est bien présent dans le registre des baptêmes catholiques, il se marie dans le registre catholique avec Claudine PRANEUF, le 14/11/1719.

Mais c’est avec le petit fils de Jean et Alexandrine SARTRE que l’on arrive à avoir une preuve que cette famille était protestante, en effet dans le registre du pasteur PEYROT protestant, on retrouve page 326 : le mariage de Jean PRALY & Jeanne Marie CHAREYRON, le 31/03/1748.

Le 2/01/1748, ils ont fait établir un contrat de mariage devant Me Charles Antoine ESCLOZAS.

D’ailleurs le fils de Jean PRALY & Jeanne Marie CHAREYRON, Jean Claude se marie lui aussi dans le registre protestant du désert, le 6/05/1788 à Vernoux en Vivarais (07).

Leur autre petit fils et aussi fils de feu Jacques & Claudine PRANEUF, Paul PRALY se marie également dans le registre du désert du Pasteur Protestant Alexandre VERNET, le 3/08/1760 à St Michel de Chabrillanoux également, page 112 du registre.

Le mariage de Jean Pierre PRALY et Jeanne Marie CHANGEA est lui aussi introuvable tout comme les grands parents PRALY on ne peut que supposer que leur acte de mariage a été rédigé dans un registre protestant oui mais lequel certains affirment qu’ils se sont mariés à Silhac (07) commune de naissance de Jeanne Marie, le 7/11/1745.

Alors une question pourquoi attendre soudainement cette période et franchir le pas pour s’enregistrer dans les registres du désert ?

Une possible explication se trouve dans le registre

Recapiti
Loïc Duchamp