Depuis plusieurs années, les déchetteries sont confrontées à une recrudescence du nombre de bouteilles de protoxydes d'azote dans la chaîne de traitement des déchets.
À l'origine destiné à l'industrie et au secteur de la restauration, ce gaz est désormais détourné pour un usage récréatif en tant que gaz hilarant, notamment lors de soirées lycéennes et étudiantes.
Des conséquences graves sur plusieurs points
L’utilisation abusive de protoxyde d’azote représente un risque majeur pour la santé publique et peut entraîner des séquelles lourdes, parfois irréversibles : paralysie, troubles neurologiques, risques d’addiction…
Sur le plan environnemental, le protoxyde d’azote est le troisième gaz à effet de serre le plus abondant après le dioxyde de carbone et le méthane, mais son pouvoir de réchauffement est 300 fois supérieur à celui du CO2.
Enfin, la prolifération de ces déchets dans les installations de traitement des déchets perturbe leur bon fonctionnement et cause d’importants dégâts matériels.
Un danger pour les déchetteries
La plupart des bouteilles jetées dans les poubelles contiennent encore du gaz et explosent lorsqu’elles passent par les centres d’incinération, provoquant des explosions qui entraînent des arrêts techniques coûteux. Ces interruptions, combinées aux réparations nécessaires, engendrent d’importantes dépenses qui sont répercutées sur les impôts locaux.
Ces explosions représentent également un danger pour la sécurité des employés. En octobre 2024, un salarié a été blessé au visage lors d’une explosion de bouteille de protoxyde d’azote.
Le bon geste de tri
Pour éviter ces problèmes, les cartouches doivent être apportées totalement vidées dans les déchetteries où une filière spécialisée s’assure qu’elles soient traitées et recyclées en toute sécurité.
Actualité publiée le jeudi 16 janvier 2025