Trump veut "faire le ménage" à Gaza - IRIS

Donald Trump a créé la polémique en déclarant qu’il faudrait « faire le ménage à Gaza ». Ces propos, perçus comme un appel au déplacement forcé des Palestiniens, soulèvent des inquiétudes majeures. Gaza est déjà invivable, et l’idée d’un nouvel exode rappelle le drame des déplacés de la Nakba, qui n’ont jamais pu revenir chez eux. Ces déclarations font écho aux ambitions de l’extrême droite israélienne, qui porte cette idée depuis longtemps et qui a applaudi cette déclaration du président des États-Unis. L’Égypte et la Jordanie, directement concernées, rejettent l’idée d’accueillir davantage de réfugiés palestiniens, par crainte de déstabilisation. Pourtant, il leur serait impossible de s’opposer aux États-Unis sans le soutien d’une ligue arabe unie, un défi de taille. Parallèlement, un acteur clé pourrait changer la donne : l’Arabie saoudite. Mohammed Ben Salmane (MBS) soutient aujourd’hui la création d’un État palestinien indépendant, une position qui marque un tournant par rapport à son rapprochement avec Israël lors du premier mandat de Donald Trump. De leur côté, la Chine et la Russie, bien que sans moyens d’action directe, pourraient utiliser cette situation à des fins de communication, dénonçant les contradictions de l’Occident. Quant à l’Europe, souvent solidaire d’Israël, saura-t-elle former un front uni et s’opposer à un tel projet ? Donald Trump s’impose comme un bulldozer. Reste à savoir s’il transformera ces déclarations en actes ou s’il s’agit d’une nouvelle provocation.