Retour sur la Journée Internationale des Femmes et des Filles de Sciences 2025 à l'UBE - Université Bourgogne Europe

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Le 10 février 2025, l’Université Bourgogne Europe a célébré la Journée Internationale des Femmes et de Filles de Sciences. A cette occasion, différentes activités de sensibilisation étaient proposées par le Copil Égalité et le Service PS QVT de l’UBE aux étudiants et aux personnels de l’université.

Lundi 10 février, l’Université Bourgogne Europe a célébré la Journée internationale des Femmes et des Filles de Sciences ! Organisée par le Copil Égalité et le Service PS QVT, cette journée de sensibilisation a mis en avant les femmes et les filles passionnées par les sciences en informatique.

La journée a débuté en salle 219 du bâtiment Droit-Lettres du campus de Dijon avec l’intervention d’Edith Salès-Wuillemin, vice-présidente déléguée à la Qualité de Vie au Travail et Égalité Femmes-Hommes. Lors de son introduction générale, elle a tout d’abord abordé différents aspects de la place des femmes au sein de l’enseignement supérieur, et en particulier, dans les domaines informatiques.

Des filières d’études encore fortement genrées

Le rapport entre confiance en soi et réussite scolaire des femmes, sont des éléments qui influencent leur choix d’orientation en études. Alors que les hommes s’orientent plus facilement, et en majorité, dans des filières d’études professionnelles, les femmes quant à elles, ont tendance à choisir des filières générales et technologiques.

La vice-présidente a ensuite précisé que parmi les différentes filières techniques choisies par les femmes, l’ingénierie se situait dernière des différentes voies généralement choisies. En tête du classement se trouvent les filières de la santé et du social suivies par les filières langues, lettres et sciences humaines : en 2021, 31% de femmes étaient inscrites dans des formations en sciences fondamentales (mathématiques, astronomie, physique, chimie, biologie, sociologie).

Les femmes dans l’enseignement supérieur

Cette introduction générale a aussi permis de présenter les limitations que les femmes dans l’enseignement supérieur rencontrent au cours de leur carrière. En effet, les femmes sont souvent victimes du syndrome de l’imposteur, ce dernier étant encore plus fortement souligné par le lien existant entre les stéréotypes de genre, le plafond de verre et l’escalator de verre, ce dernier est un phénomène de discrimination salariale liée aux stéréotypes de genre.

Des actions entreprises par l’UBE

L’Université Bourgogne Europe propose différentes actions pour sensibiliser tous les publics aux questions égalitaires et à la place des femmes : journées de sensibilisation, conférences, théâtre-forum, sensibilisation des comités de sélection, congés maternités aménagés, facilitation du télétravail, mise en place d’un dispositif de prévention et d’actions contre les Violences Sexistes et Sexuelles (VSS), accompagnement des personnels femmes pour encourager leur évolution professionnelle, formations managériales avec sensibilisation sur les questions autour des femmes, enquêtes Qualité de Vie au Travail (QVT) avec inclusion du syndrome de l’imposteur (qui donnera ensuite lieu à un score pour comparer les résultats femmes/hommes), ensemble d’actions autour du mentorat pour l’accompagnement des personnels femmes par des collègues (mixte) avec plus d’expérience. A l’issue de sa prise de parole, Edith Salès-Wuillemin a rappelé que le prochain plan d’égalité femmes-hommes sera présenté en 2025.

Tout au long de l’année, la communauté de l’UBE a l’opportunité de prendre part à des actions répondant au plan d’égalité femmes-hommes.

Conférence, table-ronde et quiz

Pavillon des Sciences

La matinée s’est ensuite poursuivie avec un quiz du Pavillon des Sciences, sur la question des femmes dans le domaine informatique. L’après-midi, Marinette Savonnet, Maître de conférences à l’UFR Sciences et Techniques a présenté un historique des femmes dans les filières informatiques puis a analysé les statistiques concernant la présence de femmes en informatique et au sein des études informatiques à l’UBE.

Une filière désertée par les femmes

Conférence de Marinette Savonnet

Depuis les années 80, Marinette Savonnet rapporte une véritable disparition des femmes dans les études d’informatique, en raison d’un manque de représentation. Selon la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs), les femmes représentent 28% des effectifs étudiants des écoles d’ingénieurs françaises dont seulement 15% en filière informatique, respectivement la filière la moins attractive pour elles (source : Enquête Gender Scan 2023 : un taux de féminisation en baisse dans les STIM).

D’Ada Lovelace (premier informaticien) à Marion Créhange (une des premières personnes à soutenir une thèse en informatique en 1961), cette conférence était l’occasion de faire un historique et de rendre compte de la représentation des femmes au sein des études en informatique.

De gauche à droite : Marie-Ange Rito (DNum), Françoise Thai (DNum), Adeline Fradique (DNum), Murièle Kempnich (DNum), Marinette Savonnet

La journée s’est ensuite conclue avec une table-ronde lors de laquelle Marinette Savonnet, deux étudiantes en licence informatique à l’UBE et quatre personnels de la Direction du Numérique, ont partagé leurs expériences et leurs ressentis sur le fait d’être une femme dans le milieu informatique.

Recapiti
Jessica Quenot