21 février 2025 • ACTUALITÉS
A l’approche du Salon International de l’Agriculture et au lendemain de l’adoption du projet de Loi d’Orientation Agricole par le Sénat, l’association Fermes d’Avenir du Groupe SOS révèle les atouts de la Comptabilité Ecologique (CE) pour les exploitations agricoles. Cette approche innovante permet d’évaluer les coûts de préservation des capitaux naturels et humains et ouvre la voie à une répartition plus équitable de ces charges, au profit des agriculteurs & agricultrices et du bien commun.
Alors que l’article 13 de la Loi d’Orientation Agricole fait débat en raison du recul qu’il augure pour la biodiversité, le chiffrage des coûts de la transition agroécologique s’impose. A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, Fermes d’Avenir maintient que l’agriculture doit continuer à appliquer un principe de « non-régression environnementale » et jouer un rôle déterminant dans la préservation des capitaux naturels et humains, et être justement rémunérée pour ses services environnementaux. En effet, la mise en place de pratiques agroécologiques par les agriculteurs et les agricultrices permet de protéger voire de régénérer nos biens communs (eau, climat, biodiversité). Une étude récente pilotée par la Fédération Nationale des Coopératives d’Utilisation du Matériel Agricole (FNCUMA) avec le soutien de la Chaire Comptabilité Ecologique, et que Fermes d’Avenir a accompagnée, donne le cap : sur un échantillon de 10 fermes laitières diagnostiquées, les coûts de préservation des capitaux naturels et humains s’élèvent entre 81 000 € et 280 000 € selon le mode de culture mis en place par les fermes. Des coûts qui doivent être mieux répartis pour dessiner un nouveau modèle, plus juste et bénéfique à tous.
Comptabilité écologique : une expérimentation menée permet de mieux chiffrer la préservation des capitaux naturels et humains
La comptabilité écologique, un outil de dialogue indispensable à saisir
La Comptabilité Ecologique met en évidence la nécessité de réajuster les aides agricoles et les mécanismes de financement et incite à repenser le partage des coûts entre les différentes parties prenantes sur un territoire pour soutenir l’agriculture durable. Ces résultats doivent donc interpeller les acteurs territoriaux (élus, agences publiques, entreprises…) sur leur responsabilité dans le financement, et donc la réalisation des actions de préservation de nos biens communs par l’agriculture. Pour ce faire, Fermes d’Avenir appelle à :
Agroécologie et souveraineté alimentaire sont compatibles : allongeons les débats en commission mixte paritaire
Le projet de Loi d’Orientation Agricole adopté le 18 février au Sénat entend faire de l’agriculture un sujet « d’intérêt général majeur » et fait de la souveraineté alimentaire un « intérêt fondamental de la nation ». S’il reconnaît le rôle fondamental joué par nos agriculteurs pour la souveraineté alimentaire, il oublie que la mise en place de pratiques agroécologiques est compatible avec une trajectoire de souveraineté alimentaire, allège largement les contraintes des agriculteurs en matière d’atteintes environnementales (par exemple les destructions de haies ou les atteintes aux espèces protégées) et supprime l’objectif de 21 % de surface agricole utile en bio et 10 % en légumineuses d’ici à 2030.
Des mesures largement décriées par les associations de protection environnementale et les réseaux paysans, et qui contreviennent au principe de non-régression environnementale pourtant inscrit dans la loi. Pour Fermes d’Avenir, il convient au contraire de reconnaître les aménités environnementales produites et préservées par le monde agricole. Dans cette optique, Fermes d’Avenir plaide pour un délai allongé des débats en commission mixte paritaire, pour que la définition et les objectifs associés à la souveraineté alimentaire ne soient pas développés au détriment de l’environnement.
Un rendez-vous au Salon International de l’Agriculture
Pour interpeller les acteurs clés et mieux faire connaître les atouts de la comptabilité environnementale, Fermes d’Avenir sera présente au Salon International de l’Agriculture les 27 et 28 février 2025, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.
Rendez-vous :
- Le 27 février à 10h, sur le stand de l’ONG Max Havelaar, pour une conférence tenue par Hélène Calandot, Directrice du pôle Sensibilisation de Fermes d’Avenir : « Préserver la nature et rémunérer les agriculteurs : comment la Comptabilité Ecologique éclaire les besoins en financement ». L’équipe de direction de l’association sera également sur place pour rencontrer des partenaires.
- Le 28 février, toute la journée, sur le stand de la Mairie de Paris.
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