Femmes en exil et violences : face à l’urgence, un livre blanc avec des mesures concrètes  - Groupe SOS

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4 mars 2025 • ACTUALITÉS

Chaque année, le 8 mars marque la Journée internationale des droits des femmes, un moment clé pour rappeler les combats encore à mener pour l’égalité et la protection des droits fondamentaux. À cette occasion, le Groupe SOS, Stand Speak Rise Up ! et plusieurs associations engagées dévoilent, dès le 4 mars, un livre blanc consacré à une urgence humanitaire trop souvent ignorée : les violences subies par les femmes en exil.  

Selon les Nations-Unies, 70 % des femmes en situation de conflit, de guerre et de crise humanitaire subissent des violences fondées sur le genre.

Un rapport de l’ONU expose que 9 femmes sur 10 ont subi des violences sur le chemin de l’exil. Elles doivent payer des « pots-de-vin » en réalisant des « faveurs sexuelles », auprès des passeurs ou de « groupes entiers de migrants ». Certaines tentent de se faire passer pour des hommes au moment de la traversée.

Femmes en exil : l’urgence d’agir face aux violences 

Fuyant les guerres, les persécutions ou les catastrophes climatiques, des millions de femmes entament chaque année un parcours d’exil périlleux. Agressions sexuelles, exploitation, discriminations : à chaque étape, elles deviennent des cibles. Et en France, l’accueil insuffisant et inadapté ne fait qu’aggraver leur détresse.  

Fruit d’un travail collectif mené lors d’un événement inter-associatif en décembre 2024, ce livre blanc dresse un constat alarmant et propose des mesures concrètes pour mieux protéger ces femmes, garantir leur dignité et leur offrir un avenir.  

Dans leur pays d’origine, de nombreuses femmes fuient des violences extrêmes : mariages forcés, mutilations génitales, violences conjugales, persécutions ethniques, politiques ou liées à leur orientation sexuelle. Dans des zones de conflit comme l’Ukraine, la RDC ou le Soudan, le viol est utilisé comme une arme de guerre.  

Mais leur calvaire ne s’arrête pas aux frontières. Neuf femmes sur dix subissent des abus durant leur parcours d’exil (ONU). Exploitées, agressées, réduites au silence, elles peinent à obtenir protection et justice dans leur pays d’accueil. En France, l’absence de dispositifs adaptés les laisse encore plus vulnérables.  

Alors que 120 000 places d’hébergement sont disponibles pour les demandeurs d’asile en France, seules 300 sont dédiées aux femmes victimes de violences. Une offre dérisoire face à la réalité. Ballottées d’un lieu à un autre, isolées, elles peinent à reconstruire leur vie.

 Des propositions concrètes pour les femmes en exil 

Le livre blanc porté par le Groupe SOS et ses partenaires propose cinq mesures essentielles pour répondre à cette urgence :  

  • Renforcer les dispositifs d’accueil et de protection  
  • Garantir un accès effectif à la justice et aux droits  
  • Développer des dispositifs de santé mentale et sexuelle adaptés  
  • Favoriser l’autonomie économique et l’insertion sociale  
  • Prévenir l’exil et lutter contre les violences à l’international  

La Journée internationale des droits des femmes ne doit pas être qu’un symbole. Ce livre blanc est un signal d’alarme et un appel à une mobilisation collective. Il est temps de faire de la protection des femmes en exil une priorité universelle, avec des engagements politiques forts et des solutions concrètes.

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josepha.zulu@groupe-sos.org