Journée internationale des droits des femmes : Rencontre avec Anne-Claire Liberge, Directrice Générale de l’Hôpital Privé d’Antony
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Fédération de l’Hospitalisation Privée met à l’honneur des femmes inspirantes du secteur de la santé privée. Directrices d’établissement, soignantes, professionnelles engagées : elles partagent leur parcours, leurs défis et leur vision de l’avenir.
Aujourd’hui, Anne-Claire Liberge, Directrice Générale de l’Hôpital Privé d’Antony (92) et coordinatrice du pôle Île-de-France Sud pour Ramsay Santé, nous raconte son parcours atypique, son engagement et son regard sur le leadership au féminin dans la santé.
Un parcours non prédestiné à la santé
Rien ne destinait Anne-Claire Liberge à évoluer dans le monde de la santé. Diplômée en droit et de Sciences Po, elle débute sa carrière au ministère de l’Économie et des Finances, puis intègre un cabinet de conseil pendant une dizaine d’années.
C’est en rejoignant Ramsay Santé en tant que directrice de cabinet qu’elle se familiarise avec le secteur hospitalier. Rapidement, l’envie de terrain se fait sentir : elle prend alors la direction d’un établissement, un rôle qui lui permet d’allier stratégie, gestion et proximité avec les équipes.
« J’appartiens à une génération qui cherche du sens dans son travail. La santé est un secteur en constante évolution, où les défis sont permanents. C’est ce qui m’anime au quotidien. »
Être une femme à la tête d’un hôpital : un équilibre à trouver
Si elle ne s’est jamais posé la question d’être une femme dans ce milieu, Anne-Claire Liberge est consciente des ajustements nécessaires pour concilier vie professionnelle et personnelle.
« Je ne réfléchis pas en termes de genre, mais plutôt en fonction de mes envies et de ce qui me fait me lever le matin. Bien sûr, la charge de travail est importante, mais j’ai toujours su m’organiser. »
Avec quatre enfants, elle a fait de la maternité un élément structurant de son équilibre. L’un des facteurs clés de cette réussite ? Un accord avec son conjoint dès le départ :
« Nous avons convenu que nous mènerions tous les deux notre carrière sans que la parentalité ne soit un frein. L’organisation est essentielle, et la flexibilité de nos métiers est un atout précieux. »
Pour elle, être une bonne directrice d’hôpital ne signifie pas être présente dès 7h du matin. Son rôle est d’assurer que l’organisation fonctionne efficacement pour que les patients soient pris en charge dans les meilleures conditions.
« Comme toute mère, je peux devoir m’absenter pour récupérer mes enfants. L’essentiel est de s’adapter et de compenser autrement, par exemple en travaillant plus tard le soir. »
Un secteur en mutation où les femmes prennent leur place
Le monde de la santé est en pleine évolution, et cela se traduit aussi dans la gouvernance des établissements.
« La féminisation du secteur est une réalité. Longtemps limitée aux professions paramédicales, elle s’étend aujourd’hui aux médecins et aux postes de direction. »
Anne-Claire Liberge insiste sur l’importance de l’équilibre hommes-femmes :
« Ce qui compte, c’est la complémentarité. Les femmes apportent une vision qui enrichit le secteur, et j’espère que nous serons de plus en plus nombreuses à accéder à ces postes. »
Elle souligne qu’avec ses collègues dirigeantes, elles échangent parfois de façon informelle pour partager leurs expériences et leurs problématiques spécifiques.
Un message aux futures dirigeantes de la santé
Aux femmes qui hésitent à se lancer dans cette voie, elle adresse un message sans détour :
« Ayez confiance en vous ! Diriger un hôpital est un défi exigeant, mais il offre d’immenses opportunités. Plus nous serons nombreuses, plus nous pourrons faire avancer les choses de manière constructive, pour les équipes, les patients et l’innovation dans notre secteur. »
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