Lee Van Cleef : Plus grand méchant du cinéma ! - CulturAdvisor

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L’année 2025 marque le centenaire de la naissance de Lee Van Cleef, figure légendaire du western. Avec son regard perçant et son profil aiguisé, il a incarné les méchants les plus marquants du genre avant de devenir, grâce au western spaghetti, une véritable icône du cinéma. Ainsi, il a tracé une trajectoire atypique, d’abord cantonné aux seconds rôles avant de s’imposer comme un acteur incontournable. Son influence dépasse le western, inspirant réalisateurs et artistes de diverses générations. Retour sur la carrière fascinante d’un homme qui a refusé de se plier aux diktats du système et qui, par sa seule présence, a redéfini les codes du héros au cinéma. Lee Van Cleef : plus grand méchant du cinéma !

D’Hollywood à l’Italie

Né le 9 janvier 1925 à Somerville, dans le New Jersey, Clarence Leroy Van Cleef Jr., dit Lee Van Cleef, ne semblait pas destiné au cinéma. Après avoir servi dans la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, il débute sur les planches avant d’être repéré par le producteur Stanley Kramer. Mais son physique atypique – nez aquilin, regard acéré – l’écarte des premiers rôles. Hollywood l’assigne alors aux seconds rôles de bandits et de tueurs à gages, apparaissant notamment dans Le train sifflera trois fois (1952). Pourtant, l’industrie ne sait pas vraiment quoi faire de lui. Une décennie plus tard, miné par des problèmes de santé et d’alcool, il est au bord de l’oubli. C’est alors que Sergio Leone le repère et l’engage pour Et pour quelques dollars de plus (1965), aux côtés de Clint Eastwood. L’Italie l’adopte immédiatement, et Van Cleef devient l’une des icônes du western spaghetti.

Et pour quelques dollars de plus (1965). (Lee Van Cleef : plus grand méchant du cinéma !).

Un jeu d’acteur particulier

Si Clint Eastwood est l’incarnation du justicier silencieux, Lee Van Cleef impose un autre archétype : celui du pistolero calculateur, inquiétant mais charismatique. Dans Le Bon, la Brute et le Truand (1966), il incarne Sentenza, un chasseur de primes impitoyable. Il enchaîne avec Colorado (1966), La mort était au rendez-vous (1967) et Le dernier jour de la colère (1967), des films où il développe un jeu tout en subtilité, mêlant menace et élégance. Dans les années 1970, il s’essaie à la comédie avec Sabata (1969) et Le Retour de Sabata (1971), apportant une touche d’ironie au genre. Mais Hollywood ne l’a pas oublié : John Carpenter lui offre un rôle culte en 1981 dans New York 1997, où il troque son revolver contre un costume de militaire autoritaire. Même vieillissant, Lee Van Cleef impose son style.

LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND …. le duel final. (Lee Van Cleef : plus grand méchant du cinéma !).

Un héritage au-delà du western

L’aura de Lee Van Cleef dépasse le western. Son image inspire des générations de cinéastes, de Quentin Tarantino aux créateurs de jeux vidéo comme Red Dead Redemption. Son regard perçant et son attitude stoïque ont influencé des personnages de mangas, notamment ceux de Cowboy Bebop. Il demeure une référence incontournable pour tout acteur cherchant à incarner la tension et le mystère à l’écran. Comme il l’affirmait si bien : « S’il y a quelque chose qui me déplaisait dans les scénarios italiens, c’étaient les dialogues. Ils étaient trop longs, trop bavards. On me donnait une réplique d’une demi-page, et je disais  » Écoute, je peux dire la même chose en deux mots « . (…) Plein d’acteurs se figurent que plus ils ont de lignes, plus ils attirent l’attention. C’est faux. J’oblige les gens à me regarder. Je n’ai pas besoin d’être bavard. »

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Hakim Aoudia.

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Hakim Aoudia