COMMUNIQUE DE PRESSE
19.03.2025
Auditionnée ce mardi 18 mars par le député Julien Dive, rapporteur de la proposition de loi Duplomb, la Confédération paysanne a pu redire pourquoi elle s'oppose à ce texte, dans sa totalité. Il est faux de dire que cette proposition de loi répond aux aspirations "du monde agricole". Elle ne répond qu'aux demandes d'une minorité de paysan·nes. Nous souhaitons que ce texte ne soit débattu ni en mai ni à aucune autre date.
En effet, ce texte contient des mesures dangereuses pour l'agriculture, les paysan·nes et leur avenir : déréglementation sur l'eau pour favoriser la construction de mégabassines, moindre protection des zones humides, ré-autorisation de certains néonicotinoïdes comme l'acétamipride, mise sous tutelle de l'ANSES* pour les demandes d'autorisation de mise sur le marché selon les priorité des filières, abaissement du seuil ICPE pour faciliter l'agrandissement des bâtiments d'élevage, mise au pas de l'OFB... Des outils au service d'un modèle agro-industriel qui exploite les sols, l'eau et les animaux comme des minerais. A l'opposé des aspirations de la majorité des paysan·nes qui ont besoin d'accompagnement pour s'adapter aux enjeux climatiques et environnementaux et pouvoir continuer à produire demain.
Soutenues par le patron de la FNSEA*, ces dispositions se font sur les dos des paysan·nes, de leur autonomie, de leur capacité de transition et de leur santé. Sur les pesticides, il est temps que tous les député·es comprennent qu'ils sont une béquille économique au manque de revenu des paysan·nes. C'est sur ce sujet que le Parlement et le gouvernement doivent mettre leur énergie et légiférer pour mettre en place des prix minimum garantis.
Contacts :
Laurence MARANDOLA - porte-parole
- tél: 06 31 66 10 83
Véronique MARCHESSEAU - Secrétaire générale
- tél: 06 98 53 76 46
Stéphane GALAIS - secrétaire national
- tél: 06 81 27 74 56
Caroline NUGUES - Chargée de communication
- tél: 06 95 29 80 78
