Assurance auto : Robert Bassols tire la sonnette d’alarme sur Mobility TV
Dans une interview accordée à Mobility TV, Robert Bassols, président de la Fédération Nationale de l’Automobile (FNA), s’est exprimé avec gravité sur une problématique qui secoue actuellement le secteur de la réparation automobile : les dérives des assurances professionnelles.
Des hausses brutales et des résiliations abusives
Depuis plusieurs mois, la FNA reçoit de nombreux témoignages de professionnels – dépanneurs, garagistes, carrossiers – confrontés à une hausse brutale des primes d’assurance. Parfois sans sinistre à leur actif, certains voient leurs contrats résiliés sans explication ni possibilité de recours.
« On est aujourd’hui dans une situation totalement incompréhensible. Des professionnels sans antécédent reçoivent des lettres de résiliation automatique, sans motif valable. »
Robert Bassols dénonce des pratiques qui ne font qu’ajouter de la pression sur des métiers déjà mis à rude épreuve.
Des métiers essentiels menacés
Ce que souligne le président de la FNA, c’est que ces professionnels ne sont pas des prestataires comme les autres. Ils jouent un rôle clé dans la chaîne de la mobilité : interventions sur route, réparations d’urgence, sécurité des véhicules… Ils sont en première ligne, et pourtant, leur stabilité est aujourd’hui remise en cause.
« On ne peut pas continuer à fragiliser des professions essentielles. Si demain on n’a plus de dépanneurs, plus de réparateurs, qui va garantir la mobilité des Français ? »
Un appel aux pouvoirs publics
Face à cette situation devenue intenable, la FNA demande une réaction urgente des pouvoirs publics. Elle appelle à un encadrement plus strict des pratiques assurantielles, à une transparence renforcée sur les critères de résiliation, et à la création de contrats mieux adaptés aux réalités du terrain.
« Il faut une réponse politique. Il en va de la survie de centaines d’entreprises locales. »
Une mobilisation en cours
La FNA multiplie actuellement les démarches pour documenter les cas les plus flagrants et faire entendre la voix des professionnels auprès des autorités. L’organisation entend faire de cette question un axe prioritaire de ses actions en 2025.