Au début du mois de mars, une équipe de l’entreprise Giroud, dirigée par Jacques Monnet, facteur d’orgues, a passé une semaine à La Flèche pour démonter une à une toutes les pièces de l’orgue de l’église Saint-Thomas. Un démontage attendu avec impatience.
Plusieurs années de démarches ont été nécessaires au préalable pour réunir les conditions de cette restauration. Un chantier de grande ampleur rendu possible par la collaboration entre la Ville et l’association Orgues en Pays fléchois, avec le concours de la Fondation du patrimoine.
Peaux de brebis
Entre la soufflerie, la mécanique et la tuyauterie, plusieurs dizaines de milliers de pièces (dont plus de 1 400 tuyaux) ont été démontées une à une et soigneusement répertoriées pour faciliter la suite des opérations, dans les locaux de l’entreprise, près de Grenoble.
L’orgue avait été installé il y a 140 ans, il y a donc 140 ans de poussière accumulée en certains endroits, ce qui influence le timbre et l’accord de l’orgue.
C’est donc par un nettoyage d’ampleur que débute la restauration, avant la remise à neuf de la soufflerie avec des peaux de brebis tannées à l‘ancienne, puis de la tuyauterie, dont certaines pièces, manquantes, seront fabriquées à l’identique. Cette étape permettra de retrouver la sonorité d’origine.
Au terme de deux années de travail, l’orgue Merklin de l’église Saint-Thomas retrouvera sa place dans l’histoire de La Flèche. Mais aussi tout son éclat, puisque les boiseries du buffet seront également remises en état.
L’heure sonnera alors d’un concert exceptionnel pour fêter la remise en état de cet instrument qui témoigne de la richesse de l’histoire et du patrimoine de La Flèche.
