Après avoir débattu de ses grandes orientations le 5 février, les élus ont adopté le budget pour l’année 2025. Ses trois priorités : accompagner les habitantes et habitants au quotidien, investir dans des équipements et infrastructures nécessaires, et soutenir les initiatives locales.
« Dans un contexte budgétaire contraint, nous faisons le choix de préserver les services publics essentiels, tout en maîtrisant nos finances », résume la maire, Agnès Bourgeais, au moment de voter le budget pour l’année 2025. Il s’élève à 91 millions d’euros. Dont 63,2 millions d’euros dédiés au fonctionnement des services et 27,8 millions d’euros aux investissements.
Préserver les services publics
Ce qu’il faut en retenir ? Les dépenses de fonctionnement de la Ville augmentent. « Car nous avons des besoins plus importants notamment liés à l’ouverture de nouveaux parcs ou encore à la mise à l’abri de femmes avec leurs enfants », explique Nathalie Fond, adjointe en charge des finances. « Dans le secteur périscolaire, des mesures ont aussi été prises pour proposer davantage de contrats en CDI et étendre les horaires des agents. » La Ville maintient par ailleurs son soutien aux acteurs du territoire durement touchés par les baisses de financement. Les dépenses sur les fluides sont en revanche en diminution. « La baisse des tarifs de l’électricité nous fait économiser 500 000€ en 2025 », ajoute l’élue. « La création de nouveaux postes est, quant à elle, gelée. »
Poursuivre les grands projets
Les dépenses d’investissement de la Ville sont également en hausse. « Plusieurs projets structurants se concrétisent cette année », explique Nathalie Fond, adjointe en charge des finances.
Parmi les grandes réalisations inscrites au budget :
- la création d’une crèche de 60 berceaux à la Trocardière ;
- la rénovation de l’école Salengro ;
- l’agrandissement et la rénovation de l’école Château-Sud ;
- la rénovation des tribunes et des vestiaires du stade Léo-Lagrange ;
- l’aménagement de la Maison de la prévention et de la tranquillité publique ;
- la création d’un centre technique municipal ;
- la création d’une nouvelle cuisine centrale.
« Pour financer ces projets, nous avons prévu de vendre des biens immobiliers, mais aussi recherché des partenariats, par exemple avec Bouguenais pour la cuisine centrale, et sollicité des subventions de l’État », poursuit l’élue.
« Budget prudent »
« Nous avons élaboré un budget prudent », conclut l’adjointe finances. « Il tient compte des risques de ponctions supplémentaires de l’État, tout en préservant nos grands projets et nos politiques publiques. » La Ville conserve ainsi une bonne santé financière comme le montre l’encours de la dette par habitant (464€), deux fois moins élevé que les villes de même strate. Sans devoir augmenter la fiscalité locale : les taux d’imposition restent identiques en 2025. « Notre gestion rigoureuse permet de garantir un service public de qualité, sans renoncer aux ambitions sociales et écologiques de notre territoire. Dans le contexte actuel, plus que jamais, nous devons préserver ce qu’il reste d’intérêt général », ajoute la maire.
Réactions
- Les élus de Rezé à gauche toute continuent « d’être en désaccord avec des décisions prises précédemment qui continuent d’impacter fortement l’équilibre financier de la Ville » (ndlr : la création de la police municipale et les travaux des tribunes du stade Léo-Lagrange), mais soulignent « l’approche raisonnable des équilibres financiers de la Ville, surtout dans cette période de tensions intenses ».
- Les élus de Bien vivre à Rezé appellent à « une révision de la politique fiscale locale. Une baisse des taux serait une réponse plus juste, plus équitable et plus en phase avec les attentes des citoyens contribuables qui subissent de plein fouet les hausses successives des impôts locaux ».
- Les élus de Rezé citoyenne rappellent que « les finances de la Ville sont saines alors que l’État complique d’année en année le travail budgétaire des collectivités ». Ils réaffirment leur priorité : « Maintenir des services publics de qualité, qui sont vecteurs d’égalité, de solidarité et d’émancipation pour beaucoup de Rezéennes et Rezéens ».
Le budget est voté à la majorité. Deux élus ont voté contre (Bien vivre à Rezé), deux se sont abstenus (un élu de Rezé à gauche toute et un élu de Bien vivre à Rezé).