A Rezé, l’avis des enfants compte - Ville de Rezé

Conseils d’enfants, boîtes à idées… Chaque école développe à sa manière des espaces où les enfants s’expriment, avec ou sans intervenants extérieurs. Dans les accueils périscolaires, des ateliers sont régulièrement organisés pour soumettre aux enfants les projets en cours et leur demander leurs idées, leur avis. Ces temps sont assurés par des prestataires ou des agents de la direction éducation-jeunesse-CSC.

Supports ludiques, gommettes, post-it… la forme varie, le but reste de permettre à tous de s’exprimer librement. « Par exemple, avant la rénovation de la cour de l’école Pauline-Roland, nous avons demandé aux élèves de dessiner leur cour d’école idéale », rapporte Isabelle Coirier, adjointe éducation. « Ils voulaient des toboggans, des cabanes dans les arbres… Ils avaient envie de grimper ! Tout n’était pas possible, mais leurs dessins ont inspiré le projet. Le résultat les a ravis. »

En juin 2022, dans le cadre de la réflexion sur le rythme des enfants, 280 enfants des écoles Chêne-Creux, Ragon, Jean-Jaurès, Pauline-Roland, Simone-Veil et Port-au-Blé ont participé à une étude sur le « temps des leçons ».

Leur point de vue sur ce temps ? Ils préfèreraient prendre leur goûter dehors et avoir plus de temps pour jouer avec les copains après s’être occupés de leurs devoirs. Un avis qui vient conforter l’expérimentation en cours les vendredis, proposant un goûter, puis un temps de travail personnel ou des activités telles que jeux de société, activité sportive… À la rentrée prochaine, ce sera tous les jours.

Autre minirévolution : « Je mange quand je veux », déployé sur toutes les écoles élémentaires sur le temps du midi. Objectif : rendre les enfants plus autonomes en leur permettant de choisir le moment où ils mangent, et de choisir aussi leurs compagnons de table. Selon leur appétit et les animations proposées, ils peuvent décider de jouer d’abord et de manger ensuite, ou le contraire.

Un dispositif plébiscité par le conseil d’élèves de Jean-Jaurès par exemple : « On mange quand on a faim », « on n’est pas obligés de s’arrêter quand on joue » … Les adultes notent que le service est plus rapide, que les enfants mangent à leur rythme, et que les copains de classes ou niveaux différents apprécient de pouvoir déjeuner ensemble.

Des toilettes où l’on est bien

Sujet sensible : les toilettes et, plus spécifiquement, le bien-être aux toilettes. La rénovation à venir des sanitaires de l’école Salengro a fourni l’occasion de recueillir préalablement l’avis des utilisateurs. Intimité, bruit, odeurs, température, lumière, accès… Tout a été passé au crible de leur appréciation pour aboutir à la suppression (en 2026) des urinoirs au profit de cabinets fermés pour tout le monde. Les enfants ont choisi un carrelage imitant le bois. Des robinets seront placés à l’extérieur, pour être utilisés indépendamment des cabinets, avec, à titre de test, des sèche-mains automatiques. L’expérimentation pourrait motiver l’amélioration des sanitaires d’autres écoles.

Un tipi plein de livres

À Château-Sud, une cabane à histoires est en cours de construction avec les Compagnons bâtisseurs. Les enfants participent, avec l’aide de parents et de bénévoles, à la conception de ce tipi plein de livres. Les plus grands mettent la main à la pâte pour le construire, les plus petits se chargent de la déco.

Les écoliers de Jean-Jaurès ont aussi été sollicités pour imaginer la future école de la ZAC des Isles : comment imaginent-ils une école ? qu’est-ce qui est important ? « Ils mettent en évidence des choses auxquelles on ne pense pas forcément. »

630

élèves consultés pour l’évolution du temps du soir

10

écoles concernées par au moins une concertation

+ de 500

élèves ont donné leur avis sur les projets de cour nature, égalitaire et inclusive ou cour d’été

Au-delà de l’enceinte de l’école, qui les concerne au premier chef, les jeunes Rezéennes et Rezéens ne sont pas exclus des réflexions sur les aménagements de l’espace public, dont ils sont usagers au même titre que les adultes. Ainsi, pour l’aménagement du parc des Mahaudières, la Ville a consulté les enfants de trois écoles proches via un questionnaire et a réalisé un atelier dans l’école la plus proche du parc. De même pour le parc Dian-Fossey ou encore le city-stade du Château. Tous ces exemples démontrent qu’il n’y a pas d’âge minimum requis pour le dialogue citoyen !

La municipalité les invite à exprimer leur avis et à peser sur les politiques publiques, conformément à leurs droits garantis par la Convention internationale des droits de l’enfant, et notamment le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation…