Dimitri Milbrun, un artiste dionysien exposé au Palais de Tokyo

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Désormais artiste, c’est par sa pratique qu’il maintient ce lien avec Saint-Denis, en répétant aux studios de musique du 6b, et en exerçant comme professeur à l’école d’arts plastiques Gustave-Courbet. « Cette année, il y a un nouveau cours, qui est l’atelier sono-colore. Ça mélange les deux choses que j’aime, les arts plastiques et le son », résume Dimitri Milbrun. Ses élèves, âgés de 6 à 8 ans dans ce cours, découvrent notamment, par la pratique, le fonctionnement des pédales d’effet.  « Un camarade parle dans un micro et un autre qui porte un casque appuie sur la pédale pour comprendre l’effet qu’il vient de mettre sur la voix de son camarade. »

Un autre Dionysien exposé au Palais de Tokyo

Les œuvres de Dimitri Milbrun ne sont pas moins ludiques que son enseignement. C’est aussi cet aspect-là, et son travail au sein de l’école, qui ont intrigué la curatrice Amandine Nana et l’ont poussée à intégrer l’artiste dionysien à l’exposition « Joie Collective – Apprendre à flamboyer ! », au Palais de Tokyo jusqu’au 11 mai. « J’y présente deux pièces : un dessin fait spécialement pour l’exposition et un coloriage participatif. J’ai fait des personnages, et derrière, les visiteurs interviennent directement sur le dessin », explique-t-il.

Au-delà des thématiques qui jonchent ses œuvres – la créolité, l’histoire de la colonisation, le vaudou haïtien – c’est surtout la pratique qui guide le travail de Dimitri Milbrun. Les pratiques, même, puisque musique, sérigraphie et coloriage se mêlent en permanence. De quoi lui trouver quelques points communs avec un autre artiste dionysien, Raphaël Barontini. Lui aussi est mis à l’honneur au Palais de Tokyo jusqu’au 11 mai, avec son exposition « Quelque part dans la nuit, le peuple danse »

Recapiti
Emmanuel Davila