Pour se nourrir, les irlandais dépendent principalement de cette pomme de terre, introduite à la fin du XVIème siècle, qui s’accommode bien au climat humide du pays, occupe peu de surface et est très nourrissante.
Avant la famine, elle constitue l’aliment quasi-exclusif d’un tiers des irlandais.
Elle participe même à l’explosion démographique du début du XIXème siècle, qui voit la population de l’île doubler en quelques décennies, augmentant encore l’émiettement des sols et la dépendance au tubercule.
En 1845, l’Irlande est une terre vulnérable, à la merci d’un simple parasite, le mildiou, surtout lorsqu’il touche ses champs de patates.
Privée de sa principale source de subsistance, l’île d’Émeraude comptera plus d’un million de morts, dont la moitié était des enfants. Une tragédie minimisée voire méprisée par le gouvernement britannique mais qui servira d’accélérateur au mouvement indépendantiste. Le poignant livre Grace de Paul Lynch témoigne de cette crise humanitaire.
La monoculture reste encore toujours un problème visible lorsqu’on traverse le pays. Aujourd’hui, 90% de l’agriculture irlandaise est liée aux pâturages ou à la production de fourrage. Malgré toutes ses prairies, le pays importe fortement du fourrage et exporte plus de 50% de sa production agricole représentée par des produits laitiers et carnés.
Les irlandais restent de grands consommateurs de pommes de terre, essentiellement sous forme de chips et frites et sont dépendants de leurs importations de céréales, fruits et légumes dont les tubercules.
Alors pourquoi pas de serres chauffées à la tourbe ? Les serres existent bel et bien puisque nous avons trouvé des fraises d’Irlande fort goûteuses…