Site officiel de la ville de Saint-Lô

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La Ville de Saint-Lô est propriétaire du seuil situé sur le fleuve de la Vire, au niveau des îles Mosselman et Le Broussois. Ancien moulin, cet ouvrage a été aménagé pour la navigation fluviale (1835-1926) puis pour la production hydroélectrique jusque dans les années 1980.

La Loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006 fixe l’atteinte du bon état des eaux en 2027. Pour cela de nombreuses actions sont mises en œuvre sur le territoire pour améliorer la qualité des eaux (réduction des rejets, lutte contre le ruissellement, amélioration des écoulements).

La Vire est un fleuve classé par le code de l’environnement au titre de l’article L214-17 en raison de sa biodiversité exceptionnelle, notamment des espèces piscicoles migratrices (aloses, anguilles, brochets, saumons atlantiques, truites fario, etc.). En ce sens, la continuité écologique de la Vire doit être préservée pour permettre à ces espèces d’assurer leur reproduction.

Afin d’atteindre ces objectifs et en réponse aussi au Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) de la Vire, adopté en 2019, il est demandé de réduire au maximum les obstacles artificiels pour garantir un transport suffisant des sédiments, permettre la circulation des poissons migrateurs et améliorer la qualité de l’eau.

En effet, un seuil crée une retenue d’eau sensible au réchauffement en été, provoquant une forte dégradation de la qualité de l’eau (appauvrissement en oxygène, prolifération d’algues notamment de cyanobactéries) et une forte évaporation. Il induit également une coupure dans la remontée piscicole et ennoie les zones favorables à leur reproduction. En hiver, la présence d’un ouvrage provoque des sur-inondations en amont.

Dans ce cadre, de nombreux ouvrages hydrauliques sans usages ont été supprimés le long du cours d’eau par leurs propriétaires. En 2015, l’effacement du seuil d’Aubigny à Condé-sur-Vire par l’entreprise Elvir, en 2017, l’effacement du seuil de Candol à Canisy/Saint-Lô par la fédération de pêche de la Manche, en 2018, celui de Fourneaux par l’entreprise des Usines du Bassin de la Vire (UBV), ou encore en 2022, celui de la Chapelle-sur-Vire par le Syndicat de la Vire.

Pour se conformer également à ces évolutions réglementaires, la Ville de Saint-Lô propriétaire du seuil, avec l’appui du Syndicat de la Vire et des différents partenaires (DREAL, DDTM, OFB, AAPPMA, Agence de l’Eau Seine Normandie, Région Normandie[1]…) a initié depuis 2016 un projet dont l’objectif est de restaurer la continuité écologique de la Vire par la suppression du seuil, d’améliorer la ressource en eau (quantité et qualité) et de se réapproprier les bords de Vire.

Pour mener à bien ce projet, des études techniques sont nécessaires afin de collecter des données. À compter de juin 2025, une étude topographique débutera pour mesurer avec précision les caractéristiques du terrain. Puis, en septembre, une étude géotechnique sera lancée afin de connaître les caractéristiques des sols, ainsi qu’une inspection des murs maçonnés, du perré et de la cheminée. En parallèle, des études pyrotechnique et paysagère seront également menées sur site.

Pour conduire techniquement ces études et permettre la réalisation de relevés, il sera nécessaire d’abaisser le niveau d’eau en ouvrant la vanne située au niveau du seuil de Saint-Lô. Cette vanne sert à réguler le niveau d’eau, en fonction de la variation des débits du cours d’eau. Sur accord des services de l’État, la vanne sera ouverte fin septembre-début octobre.

Au terme des 15 mois d’étude, toutes les parties prenantes du projet disposeront des éléments qui permettront d’évaluer la faisabilité et les modalités de mise en œuvre de ce projet d’aménagement.

C’est à ce stade, qu’une phase de concertation s’ouvrira avec les habitants pour travailler sur ce projet de restauration de la continuité écologique et de réappropriation des bords de Vire.

[1] Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), Direction Départementale des Territoires (DDTM), Office Français de la Biodiversité (OFB), Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques (AAPPMA).

Recapiti
thomas.saint@saint-lo.fr (Thomas Saint)