Cet été, le Château du Clos Lucé d’Amboise, dernière demeure de Léonard de Vinci, accueille une exposition exceptionnelle : Léonard de Vinci et le biomimétisme, s’inspirer du vivant, du 7 juin au 10 septembre 2025. En explorant le biomimétisme, l’exposition révèle l’incroyable actualité de la pensée de Léonard de Vinci. Visionnaire, il avait déjà, à la Renaissance, étudié oiseaux, poissons, insectes ou arbres pour en tirer des inventions fascinantes. À travers un parcours immersif alliant dessins, fac-similés, dispositifs interactifs, vidéos et créations contemporaines, le visiteur chemine entre histoire, art, technologie et nature. La scénographie, pensée comme un organisme vivant, rend hommage à cette alliance entre sciences et poésie. Une expérience à vivre en famille, entre émerveillement, savoir et engagement écologique. Léonard de Vinci et le biomimétisme : une exposition qui prend le vivant pour modèle au château du Clos Lucé Amboise !
Léonard de Vinci et le château du Clos Lucé
Arrivé en France en 1516 à l’invitation de François Ier, Léonard de Vinci s’installe au Clos Lucé à Amboise, qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort en 1519. Entre les murs de cette demeure paisible, au cœur du Val de Loire, le génie toscan achève ses dernières recherches, entouré de ses manuscrits, maquettes et idées. À la fois peintre, ingénieur, anatomiste, urbaniste, Léonard développe une approche globale du savoir, fondée sur l’observation minutieuse du vivant.
Loin des caricatures du savant fou ou du simple artiste, Léonard est un penseur systémique, pionnier du biomimétisme avant la lettre. Il scrute les nervures des feuilles, le vol des oiseaux, la nage des poissons, la structure des os ou les tourbillons de l’eau. Ces formes naturelles deviennent autant d’outils pour repenser la technique. Le Clos Lucé, aujourd’hui centre d’interprétation de son œuvre, incarne ce lien entre la pensée humaniste de la Renaissance et les défis du XXIe siècle.
Cette rend un hommage sensible à ce legs visionnaire, où science, poésie et nature se répondent dans un même souffle.
Un contexte fécond : la nature comme modèle pour demain
Face à la crise écologique, au changement climatique et aux limites des modèles industriels traditionnels, le biomimétisme apparaît comme une alternative inspirante. Apprendre du vivant plutôt que le dominer : tel est le renversement de perspective auquel l’exposition invite.
Cette idée, qui irrigue désormais l’architecture, la robotique, l’énergie ou la médecine, trouve une résonance étonnante dans les travaux de Léonard de Vinci. Dès le XVe siècle, il pressent que les lois naturelles sont plus efficaces que toute création humaine : il suffit de les comprendre pour inventer.
S’inscrivant dans la dynamique des « Nouvelles Renaissances » portée par la région Centre-Val de Loire, l’exposition s’adresse autant aux curieux qu’aux chercheurs. Commissariée par deux spécialistes de Léonard – Pascal Brioist (Université de Tours) et Andrea Bernardoni (Université de L’Aquila) – elle éclaire les ponts entre science historique et innovations contemporaines. Car entre une aile de papillon et un matériau nanotechnologique, un robot quadrupède et un lion automate du XVIe siècle, le fil conducteur est clair : le vivant a toujours été une bibliothèque d’ingéniosité. Il était temps de le reconnaître.
Une exposition immersive, poétique et sensorielle
Dans la grande halle d’exposition du Clos Lucé, le parcours s’ouvre comme un organisme vivant. Les salles se succèdent sans cloisonnement rigide, autour de cinq grandes thématiques : biomécanique humaine, plantes et insectes, créatures marines, oiseaux et machines volantes.
On y découvre des fac-similés fascinants des dessins de Léonard, des maquettes de ses inventions, mais aussi des robots contemporains inspirés d’animaux, des créations textiles futuristes d’Iris Van Herpen ou les installations cinétiques de François Delarozière. Le visiteur est invité à toucher, écouter, observer, à travers des dispositifs interactifs, des vidéos, des lumières et des sons.
Parmi les temps forts : une salle immersive dédiée aux ailes de papillons ; une aile volante suspendue au plafond, dialoguant avec un dessin original de Léonard ; ou encore des matériaux inspirés du gecko, du lotus, de la peau de requin. L’exposition ne se contente pas de montrer : elle plonge dans une expérience sensorielle, entre contemplation et savoir, où chaque objet devient le témoin d’un dialogue entre passé et futur. Un manifeste artistique et scientifique pour repenser notre relation au monde.
À découvrir en famille : éveiller la curiosité, nourrir les savoirs
Parce que le biomimétisme parle autant aux enfants qu’aux chercheurs, l’exposition a été pensée pour être accessible à tous les âges. Les dispositifs ludiques, les vidéos pédagogiques, les objets étonnants captivent petits et grands. Mais au-delà du simple émerveillement, l’exposition s’inscrit dans une logique éducative forte, en lien avec les programmes de l’Éducation nationale.
Pour les cycles 1 et 2 (maternelle et début primaire), les enfants découvrent les formes de la nature, la diversité du vivant et la notion d’observation scientifique à travers le jeu des cubes tactiles ou l’univers des insectes.
Au cycle 3 (CM1-CM2/6e), l’exposition accompagne les cours sur les chaînes alimentaires, les interactions biologiques ou les grands inventeurs. Le parallèle entre Léonard et les ingénieurs modernes favorise une approche transversale entre histoire, science et technique.
En collège et lycée, l’exposition éclaire les enjeux contemporains de la transition écologique, du développement durable, des énergies renouvelables, tout en croisant les disciplines : SVT, technologie, physique, histoire des arts. Le biomimétisme devient ici un outil pour comprendre le monde – et s’en inspirer.
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Hakim Aoudia.