La Haute-commissaire à l’enfance Sarah El Haïry est venue présenter sa feuille de route devant la Délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale le 18 juin dernier. Si elle a évoqué l’usage des écrans et ses actions contre les lieux « no kids », elle a été interpellée – voire attaquée – par des députés LFI et Ecologistes sur l’aide sociale à l’enfance.
Elle a défendu la complémentarité de ses actions et s’est dite en soutien « de l’action quotidienne de la ministre Vautrin sur la protection de l’enfance, en priorité sur les questions de prévention ».
Sur l’ASE donc, en réaction aux propos d’une députée LFI parlant de « 400 000 enfants en danger » (sic), elle a fait état d’initiatives positives. Elle a toutefois régulièrement renvoyé sur l’action des Départements… et aux discussions avec Départements de France, en premier lieu sur l’aspect financier. Dans les propos de la Haute-commissaire, la recentralisation de cette compétence a été présentée comme une option sur laquelle le Parlement serait libre de se pencher…
Elle s’est montrée favorable à une évolution du décret dit « hôtels » et a critiqué des disparités sur l’accompagnement des jeunes majeurs [voir « Ils parlent des Départements »].
Par ailleurs, sur la pause numérique dans les collèges, elle a précisé que la généralisation devait se faire « en fonction bien sûr de la réalité et du choix du directeur de l’établissement ».
Elle a insisté sur le soutien à la parentalité, notamment sur l’utilisation des outils numériques, un plan national de soutien à la parentalité étant en cours de finalisation.
Pour lutter contre les violences, Sarah El Haïry a indiqué avoir travaillé avec un groupe d’experts pour objectiver les violences envers les plus petits. Un questionnaire sera transmis à la rentrée pour ce faire (aux PMI, CRIP, hospitaliers) et une campagne d’information sera réalisée en faveur du numéro 119.
Elle a également évoqué des réflexions sur l’adoption ainsi que la tenue d’un comité interministériel sur l’enfance « permettant à chaque politique publique portée d’être évaluée, d’avoir des indicateurs et un comité de suivi ».