Initié en 2025, le parcours artistique challandais a pour objectif de développer l’art dans l’espace public et d’enrichir le patrimoine artistique de la commune. De la place de Gaulle au théâtre Le Marais en passant par la place de l’Europe, partez à la découverte de trois œuvres d’art contemporain qui offrent au cœur de ville une identité singulière et originale.
« 421 » – Stéphane Vigny (Sarthe)
Rue de Lattre de Tassigny
Cette sculpture représente une main d’une hauteur de 2,40 m lançant trois dés. Un des trois dés se tient de manière dynamique sur sa pointe, les deux autres reposent sur une de leur face.
C’est la main de l’artiste qui a servi de modèle pour cette sculpture. Dans une position dynamique, elle exprime un mouvement de lancer, mais elle peut aussi, grâce à sa taille monumentale, accueillir le visiteur pour un moment de repos.
Cette œuvre a une dimension fonctionnelle, puisque les dés peuvent être déplacés dans différents endroits de la ville selon les besoins afin de leur donner une fonction de mobilier anti-intrusion. Ces dés sont des éléments récurrents dans le travail de l’artiste.
« Les Semeurs » – Céleste Richard-Zimmermann (Loire-Atlantique)
Rue Carnot (parvis du théâtre Le Marais)
Des tronçons au sol rappellent un vestige des temps passés. Une colonne de béton en plusieurs fûts semble avoir chuté et devient par ce fait un banc.
Le long de la colonne, des personnages en bas-relief sculptés comme par rajout s’affairent sur cette carcasse cylindrique et sèment des graines emblématiques du territoire vendéen.
Des haricots lancés comme des projectiles s’emparent déjà de la ruine ; et dans son creux, la métamorphose s’opère : une mogette précieuse incrustée de quartz semble être en pleine croissance.
Les semeurs sont prêts à en découdre avec l’autoritarisme des édifices d’autrefois, leur objectif est-il de faire muter la colonne en « haricot magique » ?
La réponse reste en suspens, mais ce proverbe populaire nous laisse songeurs : « Ils ont voulu nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des graines ».
« La pierre et l’édifice » – Vincent Mauger (Maine-et-Loire)
Place de Gaulle
Cette œuvre, d’une hauteur de 4 m, rappelle une forme minérale semblant issue d’un paysage naturel environnant. La colonne est réalisée par assemblage de blocs de construction aux motifs géométriques et aux couleurs variées. Elle évoque la stratification et la mutation urbaines, le rapport au passé, le paysage et son urbanisation.
Cette œuvre convoque de nombreuses références liées à la sculpture et à la notion de socle (Constantin Brancusi, Didier Vermeiren, Stephan Balkenhol, Bertrand Lavier, etc…) et questionne notre relation à la sculpture classique et ce qui est placé sur un piédestal.
Certaines de ces réalisations font écho au travail des frères Jan et Joël Martel, célèbres sculpteurs challandais, dont les œuvres sont visibles sur le fronton du théâtre Le Marais, devant l’ancienne école du Bois du Breuil (rue du Capitaine Debouté) et dans les jardins derrière l’Espace Jan-et-Joël-Martel qui accueille l’office de tourisme.