Santé mentale des jeunes : Nantes Métropole répond au Codev

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Le 21 juin dernier, à l’occasion de la deuxième Agora du Conseil de développement, Johanna Rolland a présenté la réponse de Nantes Métropole à l’avis citoyen sur la santé mentale des jeunes.  Ce dialogue transparent permet de comprendre ce que la Métropole retient, ce qu’elle adapte et ce qu’elle écarte. 

La santé mentale des jeunes, une priorité politique et citoyenne 

La santé mentale des jeunes est un enjeu majeur de la politique publique de santé adoptée par Nantes Métropole en 2023. Les signaux d’alerte se sont multipliés : augmentation des symptômes anxieux et dépressifs, hospitalisations pour tentatives de suicide en forte hausse, fractures générationnelles autour des usages numériques. Dans ce contexte, la Métropole a choisi de saisir, dès 2024, son Conseil de développement pour enrichir ses diagnostics et co-construire des réponses. 

Un processus participatif innovant avec un panel citoyen 

Refondé en 2022 autour d’un collège de 25 membres, le Conseil de développement a lancé un appel à candidatures pour constituer un panel citoyen multigénérationnel. Vingt habitants volontaires ont ainsi participé à quatre temps de réflexion entre mai 2024 et février 2025. Les travaux ont mêlé témoignages de terrain, apports d’experts et ateliers créatifs, avec une méthode innovante : le design fiction. Cette approche a permis de traduire les préconisations en « artefacts » – comme le Santémentalomètre – pour projeter des solutions concrètes et sensibles. 

Des propositions concrètes issues d’ateliers et de design fiction 

Les participants ont mis en évidence plusieurs besoins : 

  • Rendre l’information lisible sur les dispositifs existants, souvent méconnus des jeunes et des familles. 
  • Renforcer l’écoute et la prévention dès le collège, pour libérer la parole et repérer les signaux faibles. 
  • Soutenir les parents et l’entourage dans leur rôle d’accompagnement. 
  • Améliorer l’accès aux soins et la répartition des ressources sur le territoire. 
  • Développer des compétences psychosociales et former les acteurs de proximité. 

Trois idées phares ont émergé : un outil de prévention « feel-good » pour évaluer sa santé mentale, une affiche pour sensibiliser et une appli de défis pour questionner le rapport au smartphone. 

Quels engagements la Métropole prend-elle ? 

Dans sa réponse, Nantes Métropole salue la qualité de l’avis et s’engage sur plusieurs points : 

  • Création d’un guide santé mentale grand public et d’un guide spécifique pour les 1525 ans, accompagnés d’actions de sensibilisation. 
  • Contribution à la rubrique « santé » de la Boussole des jeunes, pour orienter rapidement vers les services adaptés. 
  • Soutien à la Maison des adolescents : deux nouvelles permanences à Bouaye et Thouaré-sur-Loire et déploiement d’une équipe mobile. 
  • Promotion du Santémentalomètre et renforcement des formations aux premiers secours en santé mentale. 

La Métropole reconnaît toutefois que certaines attentes citoyennes, notamment l’élargissement de l’offre médicale en pédopsychiatrie, relèvent d’une responsabilité nationale et nécessitent des moyens supplémentaires de l’État. 

Un dialogue à poursuivre pour renforcer l’action collective 

En rendant publique cette réponse, Nantes Métropole ouvre une nouvelle étape dans la participation citoyenne : donner suite aux avis, expliquer ses choix et prolonger le dialogue. Pour le Conseil de développement, c’est une reconnaissance du travail fourni et une invitation à poursuivre l’expérimentation d’outils participatifs innovants sur d’autres sujets métropolitains.

Recapiti
CNCD