Réactive Rapport SOFI - CCFD-Terre Solidaire

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Publié le 28.07.2025

Inflation des prix alimentaires : un système à bout de souffle qui nourrit la faim.

Le nouveau rapport des Nations unies sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI 2025) confirme une tendance alarmante : malgré une légère amélioration des chiffres globaux depuis 2022, 673 millions de personnes restent sous-alimentées, et 2,3 milliards vivent en insécurité alimentaire, soit 28 % de la population mondiale. L’augmentation continue du coût moyen d’un régime alimentaire sain frappe de plein fouet les populations les plus pauvres, en particulier sur le continent africain.

« L’inflation alimentaire est moins une conséquence naturelle de crises climatiques ou géopolitiques que le résultat d’un système dominé par une poignée d’acteurs économiques, d’un manque de régulation des marchés financiers et de chaînes de valeur opaques. C’est ce que montre le rapport SOFI, chiffres à l’appui. »Lorine Azoulai, chargée de plaidoyer Souveraineté alimentaire – CCFD-Terre Solidaire

Le rapport confirme ce que le CCFD-Terre Solidaire dénonce de longue date : la faim n’est pas un problème de production, mais d’accès à l’alimentation, rendu de plus en plus difficile par l’inflation des prix et par la dépendance structurelle de certains pays au marché mondial

« On ne peut pas prétendre lutter contre la faim tout en menant des politiques économiques qui rendent l’alimentation inabordable. Il faut s’attaquer aux causes structurelles : spéculation, concentration des marchés et dépendance alimentaire imposée à certains pays. » — Lorine Azoulai

Bien que le rapport SOFI 2025 documente rigoureusement les effets — inflation, faim, insécurité alimentaire — il ne nomme pas les causes profondes, telles que la dépendance commerciale, la financiarisation et les inégalités structurelles.

« Ce rapport confirme que la flambée des prix alimentaires aggrave la faim. Mais il ne va pas assez loin : il ne remet pas en cause les règles du commerce mondial qui entretiennent la dépendance et empêchent la souveraineté alimentaire. » — Lorine Azoulai

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Sophie Rebours