L’établissement reste ouvert jusqu’à 20h :
mardi 12 et mercredi 13 août

En raison de l’alerte canicule rouge

Six textes, imaginés et écrits par les 6 lauréats du concours de nouvelles du Muséum de Toulouse, vous sont proposés à la lecture.
Le thème de l’édition 2024-2025 est Et plus si infinité

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Les nouvelles littéraires de la catégorie auteurs adultes

« Elia sur Pluton » de Zoé AUBRY
1er Prix dans la catégorie auteur adulte Page 6 à 10

Le mot du jury : Une très belle nouvelle, profonde et passionnante, qui agit par association d’idées et véhicule tout en finesse et poésie des images à la fois viscéralement dures et émotionnellement fortes (violence, prostitution, avortement). Le narrateur, fragile et touchant, émeut. La chute qui a valeur de morale fonctionne comme dans les fables. Le récit, sobre et mélancolique, est bien mené, et suscite un malaise constant et ambigu. La psychologie des personnages est suffisamment travaillée pour les rendre crédibles ; quant aux métaphores de l’art et des tâches de peinture, elles sont magnifiquement filées tout au long de la nouvelle. Du fascinant. De la distinction. De l’inclassable.

Zoé AUBRY
« Les vies de Charlie » de Jérémy LE NORMAND
2nd Prix dans la catégorie auteur adulte Page 11 à 17

Le mot du jury : Un agencement travaillé, efficace et rondement mené de micro-nouvelles qui prennent la forme de pastiches, saynètes aux couleurs et tonalités multiples. Chaque histoire nous plonge dans un univers et une époque différents, morceaux des vies antérieures du héros, Charlie, qui, pour combler son irrémédiable et douloureux ennui devient tour à tour homme préhistorique, aztèque, pirate, courtisan ou encore explorateur. Sans jamais tomber dans le didactisme, l’auteur surprend en réinventant et s’appropriant à sa manière le thème de la réincarnation, de façon plutôt joyeuse et optimiste. Du ludique. De la fraîcheur. De l’humour.

« Les yeux échangent leur regard, et deux êtres existent » de Michel MARTIN
3e Prix dans la catégorie auteur adulte Page 18 à 23

Le mot du jury : Une nouvelle drôle et émouvante qui se démarque par sa narration, ses néologismes, ses clins d’œil, son flirt assumé avec l’exercice de style et qui possède de réelles qualités stylistiques sans surcharge didactique. Un bel écrit qui suggère explicitement la faconde rabelaisienne et mêle plusieurs registres de langues entre truculence populaire et richesses lexicales, jeux et énumérations. Si l’atmosphère est tangible, l’arrière-plan réaliste, les perceptions sensorielles sont réussies et les captures de scènes ordinaires parfaitement cinématographiées. C’est cocasse, simple, inspiré et cela force la sympathie du lecteur. De l’élégance. De la poésie. De l’inspiration.

Les nouvelles littéraires de la catégorie auteurs de moins de 18 ans

« L’hiver en prose » de Léonie MARTIN
1er Prix dans la catégorie auteur moins de 18 ans Page 24 à 26

Le mot du jury : Une nouvelle moderne au montage filmique, vivante, originale en diable malgré un sujet archi éculé, qui, tel un Deus ex machina, aborde des thèmes en lien avec la création. Une voix narrative omniprésente qui se joue du lecteur et le place dans un rôle de spectateur qui fait face à une contemplation quasi-picturale. C’est bien écrit, poétique, aérien, attachant, sincère, tout autant impertinent ou ironique que porteur de gravité. Une voix qui, dans la banalité de l’ordinaire, fait resurgir l’immuabilité des rapports humains, décrivant ce moment si singulier qui est celui de la rencontre, moment de référence qui cristallise l’émotion amoureuse et amène avec lui l’amorce d’une infinité de possibilités. Du caractère. Du style. De la virtuosité.

« Dialogue de sourds » de Marius SANTRAN
2nd Prix dans la catégorie auteur moins de 18 ans Page 27 à 29

Le mot du jury : Entre construction et déconstruction, monologue et dialogues, folie et questionnements existentiels, cette drôle de nouvelle, menée de mains de maître et à la trame narrative qui fait mouche, prend un plaisir non dissimulé à égarer le lecteur, de fausses pistes en culs-de-sac. Elle déploie un savant jeu de méandres labyrinthiques qui s’intensifie tout au long du récit pour se clore sur une chute qui vient éclairer habilement l’ensemble. Chaque phrase est pesée, soupesée, dépecée, soignée, travaillée, recherchée. C’est ambitieux, réfléchi, philosophique, et irrésistiblement amusant. De l’humour. De la subtilité. De l’inventivité.

Marius SANTRAN
« Egos » de Nikka MOULAT COURRÈGES
3e Prix dans la catégorie auteur moins de 18 ans Page 30 à 34

Le mot du jury : Une sacrée plongée dans le flou, le trouble et l’indéterminé. Le voyage qui est proposé est lent alors que la narration structurée, parfois opaque, nous mène tout droit à la confusion, l’incohérence ou la perte de sens, et que l’écriture s’avère aussi bien fluide que nerveuse. Les personnages quasi mythologiques semblent seuls détenir le pouvoir dans ce récit où le « Je » paraît se démultiplier et se transformer en un « Egos » vertigineux et pluriel, sorte d’hydre protéiforme. Notre intérêt pour l’histoire grandit et s’accentue progressivement, le cadre fictionnel s’installant quant à lui avec finesse. Du dynamisme. Du suspens. De l’inaccessible.

Accueil collation sur la terrasse du restaurant le Moaï devant le Jardin Botanique Henri-Gaussen. Journée au Muséum de Toulouse avec les participants du Concours littéraire.
Discussion autour du texte de Zoé Aubry après la lecture à haute voix, en présence des membres du jury et des participants à la journée annuelle du concours littéraire. Muséum de Toulouse, juin 2025.

Faites-nous vos retours ! Nous aimerions savoir si les textes vous plaisent et si vous préférez les lire ou bien les écouter. Le contact est concours-litteraire-museum@toulouse-metropole.fr.

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Crédit photo : Jean-Jacques Ader, Muséum de Toulouse