Le CSE, acteur historique du dialogue social
Les comités d’entreprise trouvent leurs racines dans les aspirations du XIXe siècle à une participation des travailleurs à la gestion des entreprises. Dès cette époque, des expériences de coopératives ouvrières et de conseils d’usine émergent, portées par des mouvements socialistes, catholiques ou syndicaux. Mais c’est véritablement après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, que les comités d’entreprise sont institués en France, avec pour mission de représenter les salariés dans les décisions économiques et sociales de l’entreprise. Dotés de prérogatives importantes dès 1946, ils deviennent un outil de démocratie sociale, permettant aux salariés de faire entendre leur voix sur les conditions de travail, la santé, la sécurité et les activités sociales et culturelles.
Au fil des décennies, les CE (comités d’entreprise) évoluent pour devenir les CSE actuels, fusionnant trois instances représentatives (CHSCT ou comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, délégués du personnel, CE) dans une logique de simplification. En 2025, alors qu’ils célèbrent leurs 80 ans, les CSE restent un pilier du dialogue social et un levier essentiel pour améliorer durablement le bien-être au travail.
Le CSE, un rôle stratégique pour la QVCT
La prévention des risques psychosociaux
Le dialogue sur le travail est essentiel pour identifier et prévenir les risques psychosociaux. Le CSE, par sa proximité avec les salariés, est en première ligne pour recueillir les signaux faibles et les irritants du quotidien. En organisant des groupes de parole, des enquêtes internes ou des ateliers participatifs, le CSE permet aux collaborateurs de s’exprimer sur leur vécu professionnel. Ces échanges sont précieux pour ajuster les pratiques managériales, améliorer l’organisation du travail et prévenir les situations de stress ou de burn-out.
Santé et sécurité au travail : Rôles et défis des acteurs du dialogue social
La co-construction des conditions de travail avec le CSE
Le rôle du CSE ne se limite pas à remonter les besoins des salariés en matière de santé et sécurité au travail. Il doit également être obligatoirement consulté pour tout sujet structurant et stratégique pour l’entreprise, qu’il s’agisse de l’environnement de travail, de l’organisation du travail ou de la formation professionnelle. Le CSE participe ainsi à co-construire des conditions de travail favorisant le sens et le bien-être.
Le CSE, moteur du collectif et de la culture d’entreprise
En agissant pour le dialogue social, le CSE renforce la confiance et la coopération au sein des équipes. Il contribue ainsi à faire vivre des valeurs partagées et à ancrer une culture d’entreprise fondée sur l’écoute, la solidarité et la participation. Cette dynamique collective est particulièrement bénéfique pour la QVCT.
Le dialogue sur le travail, levier de performance et de santé