Il s'est passé des choses, on ne peut pas les taire" : Georges Joumas se félicite de la future place Alfred-Dreyfus à Orléans

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L'historien loirétain, qui est un spécialiste reconnu de l'affaire Dreyfus ayant écrit plusieurs ouvrages sur le sujet et son prisme orléanais, avait commencé à militer pour une telle reconnaissance, en 2000. Il avait sollicité plusieurs maires d'Orléans. Même s'il n'avait pas obtenu gain de cause, d'autres ont pris le relais. Et Serge Grouard a (enfin) concrétisé ce devoir de mémoire.

Le maire d'Orléans, Serge Grouard (divers droite), a été sensible aux efforts de la Licra du Loiret qui a lancé, fin août, une pétition pour avoir un lieu dédié à Alfred Dreyfus, à Orléans, où il a, des années après l'affaire (déclenchée en 1898), terminé sa carrière militaire (avril 1918 - janvier 1919), en tant que commandant du parc d'artillerie de la cinquième région militaire. L'élu a indiqué qu'il avait décidé de rebaptiser la place d'armes du quartier Sonis en place Alfred-Dreyfus.

Des démarches dès 2000

Une nouvelle qui n'est pas passée inaperçue auprès du Loirétain Georges Joumas, historien et spécialiste de l'affaire Dreyfus qui a écrit plusieurs livres. Il s'en félicite sachant qu'il a commencé des démarches afin d'honorer la mémoire de Dreyfus, à Orléans. En 2000, il avait écrit à Jean-Pierre Sueur (PS), alors maire d'Orléans. Sauf que Jean-Pierre Sueur a été battu par Serge Grouard aux élections, en 2001. 

"En 2006, j'ai écrit une longue lettre à Serge Grouard. Il était d'accord mais rien ne s'est passé. Comme il y avait de nouvelles voies dans le quartier Sonis à baptiser, je l'ai relancé en 2010. Mais la proposition n'a pas été retenue. J'ai même écrit à Olivier Carré, en 2019, mais je n'ai pas eu de retour."

Pensant avoir fait le nécessaire, d'autres ont pris le relais. À l'image de la Licra du Loiret. Mais aussi de Ghislaine Kounowski (PS), conseillère municipale d'opposition, qui a écrit une tribune dans le bulletin municipal de septembre 2025, intitulée "Alfred Deryfus, le grand oublié de la mémoire orléanaise".
Ainsi que le président de la République qui a proposé que le 12 juillet devienne une journée commémorative pour Dreyfus, pour la victoire de la justice et de la vérité contre la haine et l’antisémitisme. En effet, le 12 juillet 1906, la Cour de cassation rendait à Alfred Dreyfus son innocence, sa liberté, sa dignité et son honneur.

Georges Joumas a découvert les ramifications orléanaises de l'affaire Dreyfus en se penchant sur la vie de Louis Gallouédec, maire de Saint-Jean-de-Braye de 1912 à 1937.

ÉCHOS DE L'AFFAIRE DREYFUS EN ORLÉANAIS - Georges JOUMAS




JOUMAS Georges
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