Du 28 juin au 9 août 2025 dans la salle des fêtes municipale, la Ville de Douarnenez mettait à l’honneur une figure artistique majeure de la Belle Époque, tombée dans l’oubli : Cora Laparcerie. Actrice, metteuse en scène, directrice de théâtre, poétesse… pendant plus de 25 ans, elle fut l’une des personnalités les plus en vue du théâtre français. Retrouvez en consultation deux films projetés dans le cadre de cette exposition.
L’exposition, inédite, s’est appuyée sur un ensemble d’œuvres et de documents légué à la Ville en 2013 par Pierre Cassou, collectionneur passionné et originaire, comme l’artiste, de Morcenx (Landes). Ce fonds, jamais exposé jusque là, a constitué le cœur de l’exposition, qui proposait un parcours sensible et riche, visant à redonner vie à cette grande dame du théâtre, décorée de la Légion d’honneur en 1926.
Itinéraire d'une pionnière du spectacle vivant
Cora Laparcerie (1875–1951), loin de se cantonner au rôle de muse auprès de son époux, le dramaturge Jacques Richepin (fils de l’académicien Jean Richepin), a construit une carrière brillante, guidée par des choix audacieux : du théâtre classique aux pièces légères orientalistes, en passant par des œuvres plus réalistes. Elle sillonnait la France et le monde, acclamée par la critique et le public.
Entre réalité et fantasme : Cora à Douarnenez
L’exposition a aussi exploré les liens de l’artiste avec Douarnenez, où elle séjournait régulièrement avec son mari à Tréboul. En 1911, ils avaient acquis l’île Tristan, alors véritable écrin de villégiature pour le couple. Festive et poétique, cette vie insulaire contrastait avec celle des Douarnenistes, marquée par les crises sardinières. Cora devenait alors une figure aussi fascinante qu’énigmatique dans l’imaginaire local.
À travers cette rétrospective mêlant tableaux, photos anciennes, extraits de journaux, cartes postales, dessins, vidéos, costumes et bijoux, la Ville de Douarnenez redonnait la place qu’elle méritait à une artiste libre et engagée, pionnière d’un théâtre moderne et populaire.
Autour de l'exposition
- L’exposition de robes confectionnées par Gwen Tillenon et l’atelier SIZAILH, inspirées des tenues de scène de Cora Laparcerie. Prêt de la Cie Tintamar.
- Les membres de l’Atelier Sizailh ont présenté leur association, les robes visibles dans l’exposition et plus généralement le travail de costumière ou de création textile :
– le jeudi 17 juillet à 16h en présence de Gwënn Tillenon
– le mardi 29 juillet à 11h, en présence de Gwënn et Caroline Chevalier. - Durant l’exposition, deux films étaient projetés : le portrait de Mme Traonouëz -Blanschong, réalisé par Timothée Vignal, et celui de François Morizur, réalisé par Valérie Depret.
Il s’agit de deux précieux témoignages sur Cora Laparcerie et la famille Richepin, issus de deux époques et milieux distincts :
– Mme Blanshong, aujourd’hui âgée de 95 ans, a connu l’actrice dans son enfance à la fin des années 40, début des années 50. Ses parents quimpérois étaient amis de la famille Richepin. Il s’agit de la seule personne encore en vie qui ait été proche de Cora Laparcerie et sa famille.
– M. Morizur, né à la fin des années 50, a vécu sur l’île Tristan jusqu’en 1974, dans la ferme tenue par ses parents qui travaillaient au service de François, fils de Cora et Jacques Richepin. Il raconte ses souvenirs de sa vie sur l’île et de la famille qu’il côtoyait chaque été.
Vous pouvez visionner ces deux films ci-dessous. Bon visionnage !
Visites guidées et actions de médiation
- Des visites commentées de l’exposition étaient proposées deux fois par semaine, le mardi à 11h et le jeudi à 16h.
- Pour le public scolaire (écoles et collèges), des actions de médiation spécifiques étaient mises en place afin de favoriser la découverte de l’exposition, notamment grâce à un livret de jeux conçu pour le jeune public.
- Des visites adaptées aux personnes âgées, notamment celles résidant dans les maisons de retraite du Pays de Douarnenez, étaient également prévues.
- Enfin, un livret FALC (Facile À Lire et à Comprendre), rédigé selon une méthode d’écriture simplifiée destinée aux personnes en situation de handicap intellectuel, était mis à disposition pour garantir un accès inclusif aux contenus de l’exposition.
Vernissage le vendredi 27 juin 2025 à 18h.
Au programme :
- Une performance de la compagnie Tintamar
- La sortie du numéro spécial de Mémoire de la Ville consacré à la vie et l’oeuvre de Cora Laparcerie : « Cora Laparcerie Richepin, de la scène parisienne à l’île Tristan », était mis en vente sur place ce jour-là.
L’exposition est à présent terminée.
Elle avait eu lieu durant l’été 2025, à la salle des fêtes, rue Eugène Kérivel, à Douarnenez.
Conception de l’affiche : J.L Béléguic – Photo source : gallica.bnf.fr – Bibliothèque nationale de France
Actualité publiée le mardi 23 septembre 2025