Histoire et Patrimoine - Franconville au fil du temps - Franconville

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FRANCONVILLE AU FIL DU TEMPS

En 1470, Franconville, petit village, ne comptait que douze foyers. Au fil des siècles, sa population grandit doucement, atteignant 725 habitants en 1725 et près de 1 000 à la veille de la Révolution (fin XVIIIe siècle). Le village s’étirait le long de la route de Paris à Rouen, avec quelques maisons isolées comme celles de la ruelle du Moulin et un hameau plus animé à Saint-Marc, qui s’agrandit au fil des décennies pour devenir un véritable quartier. La vie y était rythmée par l’agriculture, les commerces de proximité, l’artisanat et les liens entre les habitants, qui se retrouvaient dans les auberges, les relais de diligences et les institutions locales comme la Confrérie de la Charité. Même les événements de la Révolution furent vécus collectivement, avec la rédaction des cahiers de doléances et la mise en place d’une Garde Nationale.

Toutes les informations proviennent du Site de l’association AEPPF Histoire et Patrimoine. Les photos proviennent des archives de la Mairie de Franconville-la-Garenne.

LA SAVEUR DES CHAMPS ET VERGERS DE FRANCONVILLE

Au XVIIe siècle, le village vivait au rythme des saisons et des cultures travaillées à la main. Les potagers et vergers produisaient asperges, choux,  poireaux, cerises, prunes, pommes, poires, pêches ou groseilles, tandis que la vigne et les céréales restaient essentielles, même si les récoltes étaient parfois fragiles. Les habitants devaient composer avec les aléas de la nature, insectes, maladies de la vigne, renards ou corbeaux et trouvaient des moyens de protéger leurs cultures. Le bétail était rare, les vaches suffisaient à peine aux besoins, et les chevaux servaient surtout au transport. Chaque automne, le « Ban des vendanges » fixait le début de la récolte du raisin, moment important pour la communauté. Jusqu’au début du XXe siècle, ces pratiques agricoles ont façonné un quotidien sobre mais étroitement lié à la terre.

ARTISANS ET AUBERGES DU CHEMIN

Le commerce de Franconville s’appuyait surtout sur l’écoulement des productions agricoles vers Paris, les marchés proches et parfois même d’autres régions ou l’Angleterre. La route de Paris à Rouen favorisait l’essor des auberges fréquentées par les voyageurs et les diligences. L’artisanat complétait cette économie locale : moulin à vent, corderie, tisserands, forgerons, maréchaux-ferrants ou tonneliers faisaient vivre le village. Restée à l’écart de l’industrialisation du XIXe siècle, la commune connut néanmoins au début du XXe siècle un regain d’activité avec un atelier de corsets, des ateliers de couture et de parapluies, ainsi qu’une briqueterie exploitant l’argile des environs.

LES EAUX VIVES DE LA BUTTE DE CORMEILLES

La butte de Cormeilles, avec son relief marqué et la richesse de son sous-sol, a longtemps offert à Franconville de nombreuses sources, ruisseaux et mares qui faisaient partie du quotidien. Elles alimentaient fontaines et lavoirs, comme la source des Boulangers, plus tard connue sous les noms de « source Arline » puis « Cristaline ». Chaque point d’eau avait sa particularité : la fontaine Thiboust, dite « qui bout », la fontaine du Parc avec sa statue de Rebecca (aujourd’hui disposée devant l’Hôtel de ville), ou encore le rû des Espérances qui traversait le village. Les mares, comme celles des Noues ou du Plessis, complétaient ce paysage familier. Si la plupart de ces eaux ont disparu ou se sont taries, elles ont marqué durablement la mémoire des habitants et donné leur nom à plusieurs rues et quartiers, rappelant un temps où elles étaient au coeur de la vie du village.

UN PATRIMOINE RICHE ET DIVERSIFIÉ

Immersion dans l’histoire de la ville et de ses lieux emblématiques qui racontent des siècles de mémoire.

LE CHÂTEAU ET LE PARC CADET DE VAUX

Construite vers 1758 par la famille Becquet, d’origine anglaise, cette élégante maison de campagne était entourée d’un jardin régulier et d’un vaste parc.
Quelques années plus tard, elle devient la propriété d’Antoine-Alexis Cadet de Vaux (1743-1828), qui y résidera plus de trente ans. Illustre chimiste, il fut également pharmacien en chef à l’hôpital du Val-de-Grâce, professeur à l’école vétérinaire d’Alfort, et créateur, en 1777, du tout premier quotidien français : Le Journal de Paris. Le château et son parc sont entrés dans le patrimoine communal dans les années 1960. Les lieux ont d’abord accueilli un Musée d’histoire locale, remplacé par le Conservatoire de Musique, puis par la Maison des Associations. Aujourd’hui encore, plusieurs associations y sont accueillies, parmi lesquelles l’Échiquier de Franconville ou le Train d’Enfer.
Cette demeure du XVIIIe siècle a reçu le label « Patrimoine d’intérêt régional », au même titre que son parc et sa glacière, cavité construite pour stocker glace et neige, découverte en 1965. Le parc abrite par ailleurs de nombreux arbres remarquables : un Hêtre pourpre, un Pin du Chili, un Chêne de Hongrie, un If tortueux, un Cyprès chauve, un Ginkgo biloba, un arbre aux mouchoirs et un Séquoia. Ce dernier, originaire de Californie, fut offert à Antoine-Alexis Cadet de Vaux par le Général de Lafayette.

LA MAISON SUGER

L’histoire de cette bâtisse peut être retracée grâce à des documents datant de 1618. À cette époque, son propriétaire Guillaume Lepère, seigneur de Popin et administrateur de biens à Paris, possédait au XVIIe siècle de nombreux terrains et maisons à Franconville. À sa mort en 1635, son fils, Guillaume Lepère 2ème du nom, conseiller du Roi, hérite d’une partie du domaine et fait appel à André Le Nôtre pour aménager le parc de sa maison de campagne.
Les descriptions de l’époque évoquent un domaine remarquable, orné de grandes allées d’arbres, de parterres à la française, de murs de verdure en demi-lune et de bosquets. Après la mort de Guillaume Lepère 2ème du nom en 1659, ses fils vendent la propriété à André Legrand, secrétaire du Roi, qui restaure les lieux, aménage bassins et plan d’eau grâce à une source, et en fait l’une des plus belles demeures de Franconville.
En 1732, Henry Legrand revend finalement le domaine à la famille Lepère. Bien plus tard, durant la Seconde Guerre mondiale, l’Institution Suger, une école parisienne, s’y installe, donnant son nom à la propriété. Celle-ci est acquise par la commune en 1970. Transformée en Maison des Associations, elle devient, après rénovation, le Conservatoire de la ville.

AUX ORIGINES DE FRANCONVILLE

La chaussée Jules César demeure le seul témoin de l’époque gallo-romaine.
À l’époque de la conquête de la Gaule par César, Franconville n’existait pas encore. Il faut attendre l’année 832 pour que la ville apparaisse officiellement dans l’histoire, sous le nom de « Francorum Villa », mentionnée dans une charte et fondée par les Francs.
Au fil du temps, Franconville a connu de nombreuses épreuves. Elle fut même plusieurs fois rayée de la carte, notamment durant la guerre de Cent Ans. Pourtant, la ville a su renaître et connaître des périodes florissantes, en particulier entre le XVIᵉ et le XVIIIe siècle, grâce à l’influence de personnages illustres qui ont marqué son développement

Pour connaitre toute l’Histoire de Franconville-la-Garenne rendez-vous sur https://www.aeppf.fr/

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Océane Presutti