Ancien joueur professionnel canadien de football américain, Étienne Boulay (en photo) est à la tête de plusieurs marques à impact dans les secteurs du sport, de la santé et de la consommation responsable.
Après l’investissement réalisé avec ses associés dans l’équipe de Hockey niçoise, les Aigles de Nice, il entend développer sur le territoire Nice Côte d’Azur une stratégie d’implantation multisectorielle, alliant investissement dans le sport professionnel, expansion commerciale et collaboration locale.
Attiré par le dynamisme de la ville, l’engagement en faveur du bien-être, et la perspective des Jeux Olympiques d’hiver 2030, il s’appuie sur un réseau croissant de partenaires, dont Team Nice Côte d’Azur, pour bâtir un écosystème durable entre la France et le Canada.
Vous avez été athlète professionnel, vous êtes aujourd’hui entrepreneur, investisseur, mentor. Quel est le fil rouge ?
Étienne Boulay : Ce fil, c’est peut-être la résilience, et surtout l’envie de transformer mes défis en leviers. J’ai vécu une belle carrière sportive, avec trois Coupes Grey, des passages en NFL, mais j’ai aussi connu le vide après. La transition a été violente. L’arrêt brutal, le manque de repères, les excès. J’ai dû me reconstruire.
Ce que j’ai appris sur le terrain – la rigueur, la solidarité, la capacité à encaisser – je l’applique aujourd’hui à mes projets. L’entrepreneuriat est devenu une façon de canaliser cette énergie. Aujourd’hui, je conçois et développe des produits que j’aimerais consommer, je m’associe à des gens que je respecte, et je cherche toujours à créer du sens.
Le sport reste un pilier dans votre parcours. Pourquoi avoir choisi Nice et le hockey ?
J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette ville. « Il y a quelque chose de spécial avec Nice », comme je l’ai dit dès mes premiers jours ici. Ce n’est pas juste une destination touristique : c’est un lieu de vie, de culture, de mouvement.
Je suis venu une première fois, puis une deuxième… aujourd’hui, j’en suis à mon huitième séjour en un an. Chaque fois, je découvre un nouveau visage de la ville. « Je trouve qu’il fait bon vivre à Nice. Il y a un esprit santé, sportif, une énergie de bien-être. »
Avec mon associé Filipe Bastos, on a vu dans les Aigles de Nice une opportunité : celle de reprendre un club avec une âme, un potentiel, mais qui avait besoin d’un nouveau souffle. On a investi, restructuré, changé l’identité graphique, repositionné l’équipe sur des valeurs locales. Et on regarde déjà vers les Jeux Olympiques d’hiver 2030 comme un cap stratégique avec la création d’infrastructures d’envergure dédiées aux sports de glace.
Vous évoquez votre volonté d’aller plus loin que l’investissement sport sur le territoire ?
Ce que j’ai envie de bâtir à Nice, c’est un écosystème entrepreneurial et humain, avec des projets concrets, utiles, durables. Je développe aujourd’hui plusieurs marques qui me ressemblent et dont trois pourraient voir un développement sur Nice Côte d’Azur dans les mois et années à venir :
- BeHy, une boisson sportive naturelle sucrée au sirop d’érable, sans caféine ni additifs ;
- Édition 22, une marque de sacs vegan, fonctionnels et design, lancée en France à la Fashion Week de Paris avec le rappeur Rick Ross ;
- Juju’s, une collation protéinée saine, pensée autant pour les athlètes que pour les familles.
Et j’ai envie de les développer ici, à Nice, avec des partenaires locaux, des équipes ancrées dans le tissu économique azuréen.
Pourquoi précisément Nice pour développer ces marques ?
Parce que Nice incarne aujourd’hui les valeurs que je veux porter : sport, santé, durabilité, innovation. Je le vois sur le terrain : « Les gens courent, font du vélo, il y a une vraie culture du bien-être. » C’est un territoire qui attire, qui inspire, et qui se transforme.
Nice, c’est une destination très active dans le domaine du sport – Ironman, Tour de France, JO 2030 – et une large ouverture à l’international. Cela crée un terrain de jeu parfait pour des entrepreneurs comme moi.
Comment êtes-vous accompagné localement dans ces projets de développement ?
J’ai rencontré Team Nice Côte d’Azur – Sana Bouyahia et Stefano Cimmarusti, et j’ai été bluffé. Ils m’ont ouvert le territoire, guidé dans les bons réseaux, et surtout, ils ont pris le temps
« Ce que j’ai aimé ici, c’est qu’on prend le temps de se connaître. Pas juste de signer un deal, mais de créer une relation. » Et ça, pour moi, c’est essentiel. C’est la base d’un projet durable.
Vous vivez toujours au Québec et vous vous rendez souvent sur le territoire. Comment articulez-vous cela ?
Je vis au Québec, j’y ai ma famille, mes racines. Mais Nice devient un point d’ancrage professionnel, et j’y viens de plus en plus souvent. Je viens construire.
Ce que je souhaite, c’est relier les deux rives. Créer des ponts entre Nice et le Canada, entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Permettre à des entreprises françaises de s’implanter au Québec, et vice versa. Si des acteurs locaux veulent se développer en Amérique du Nord, je peux les aider. Si des marques québécoises cherchent une base européenne, Nice Côte d’Azur est une destination de premier plan.
Quelle est votre vision de l’entrepreneuriat ?
Je crois à un entrepreneuriat authentique, collectif et humble. Je ne suis pas opérateur : je suis un fédérateur. Je mets les bonnes personnes autour de la table, je donne l’impulsion, et je m’efface quand il le faut.
Ce que m’a appris le sport, c’est que le collectif est plus fort que l’individu. On ne réussit rien seul. On réussit parce qu’on est bien entouré, parce qu’on a le droit à l’erreur, et parce qu’on reste lucide. L’humilité est le mot-clé.
Et pour Nice, quelle est votre ambition ?
Créer quelque chose d’utile et durable. Que ce soit à travers mes marques, le club des Aigles de Nice, ou les connexions que je peux aider à tisser entre les écosystèmes. Et surtout : ne pas être un acteur de passage. Je veux m’intégrer, contribuer, apprendre et transmettre.
Une dernière chose à dire à la communauté économique de la région ?
Oui. « Si vous avez envie de faire des choses ensemble, faites-le moi savoir » Si vous avez des projets, des idées, ou même des ambitions à l’international – je suis à l’écoute.
Sport Nice Côte d’Azur
- Étienne Boulay : un entrepreneur québécois engagé dans le développement économique de Nice Côte d’Azur
- ARES Fighting Championship 2026 à Nice le 9 janvier
- Le Vestiaire à MoT à Nice cherche un associé pour accélérer son développement
- The Ocean Race Europe 2025 : Nice, seul port français de l’aventure
- Nice prolonge l’accueil des Championnats du Monde IRONMAN jusqu’en 2028
- Les Victoires du Sport 2025 : Nice, un écosystème sportif et économique en plein essor