CTC NOUVELLE-CALÉDONIE
Les dépenses de personnel constituent la principale charge de fonctionnement de la collectivité de la Nouvelle-Calédonie. À l’occasion de son contrôle, la chambre territoriale des comptes constate une évolution maîtrisée des effectifs et des charges de personnel mais relève des irrégularités et des axes d’amélioration de la gestion ainsi que la nécessité de renforcer leur pilotage.
Une évolution maîtrisée des effectifs et des charges de personnel
Entre 2019 et 2024, les effectifs budgétaires de la Nouvelle-Calédonie ont connu une croissance maîtrisée et s’élèvent en moyenne à 1 949 postes. L’écart entre les effectifs budgétaires et réels est important, plus de 200 postes sont vacants en moyenne. Les collaborateurs de cabinet, qui relèvent de deux statuts différents selon qu’ils sont au gouvernement ou au congrès, représentent 6 % des effectifs réels.
Les charges de personnel ont globalement diminué malgré une hausse des charges sociales et s’établissent à 15,6 MdF CFP en 2023. Elles atteignent en moyenne, entre 2019 et 2024, 36,3 % des produits de gestion du budget principal, un poids relativement limité du fait de la prise en charge par l’État de la mise à disposition globale et gratuite des personnels de l’enseignement scolaire.
Des irrégularités et des axes d’amélioration de la gestion des ressources humaines
La chambre a constaté des pratiques irrégulières en ce qui concerne les chargés de mission du gouvernement ou les collaborateurs de cabinets ou, plus généralement, les avantages en nature. La chambre relève également que la mise en place d’une définition du temps de travail, une modernisation des régimes de congés et d’autorisation d’absence ou du régime indemnitaire sont des facteurs susceptibles d’améliorer la performance de la gestion des ressources humaines.
Certaines de ses recommandations ayant déjà été formulées dans de précédents rapports, la chambre invite la collectivité à les mettre en place sans tarder.
Un pilotage à renforcer
La gestion des ressources humaines nécessite une amélioration de la fiabilité des informations sur les ressources humaines et un renforcement du suivi des agents dont ceux mis à disposition d’autres organismes. La mise en œuvre d’une gestion prévisionnelle des compétences et d’un plan d’évolution de l’administration devra s’appuyer sur la poursuite des progrès effectués en matière de fiabilisation et de transparence des données concernant les ressources humaines. Ces démarches sont particulièrement nécessaires dans le contexte budgétaire contraint de la collectivité.
