Comment bien faire une saignée dans un mur porteur

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Vous envisagez de réaliser des travaux d’aménagement ou de rénovation dans votre appartement actuel ou dans la maison que vous venez tout juste d’acheter ? Ce genre d’opération conduit parfois à « s’attaquer » à un ou plusieurs murs porteurs. « S’attaquer » à un mur porteur ne signifie absolument pas qu’il s’agit de démolir une partie du mur à l’aveugle ; ce verbe traduit cependant parfaitement le fait qu’il s’agit d’une manipulation difficile. Elle requiert du moins un grand sens de la précision, beaucoup de précaution et du professionnalisme. Avant de faire une saignée dans un mur porteur, il convient d’étudier la situation globale de la structure de façon posée et de procéder à tous les calculs préalables nécessaires en passant par un bureau d’étude. Vous l’aurez compris : faire une saignée dans un mur relève presque de l’opération chirurgicale. Nous vous rappelons ici toutes les étapes à suivre pour faire un travail de qualité et ne pas mettre en danger la pérennité de la structure globale de votre habitat. De la pré-étude à la recomposition du mur, nous vous guidons pas à pas.

Sommaire

Faire une saignée dans un mur porteur : dans quel but ?

Vous êtes intéressé ?

Maintenance, entretien, réhabilitation, bureau d’études, nos équipes spécialisées sont à votre écoute.

Faire une saignée dans un mur : saignée horizontale ou verticale ?

Dans le domaine de la construction, on distingue deux types d’interventions : la saignée horizontale et la saignée verticale. Comment choisir le type de saignée à opérer dans un cas précis ? Ne vous inquiétez pas : vous n’aurez pas à effectuer de choix cornélien, ce sont les chiffres qui décideront pour vous ! En effet, le fait de procéder à une saignée horizontale plutôt que verticale – ou inversement – est directement lié à l’épaisseur du mur où vous souhaitez opérer la saignée. Pour une saignée horizontale, trois caractéristiques sont à déterminer avec la plus grande précision : la longueur, la largeur et la profondeur de la saignée. Dans le cas d’une saignée verticale, les données à calculer sont ramenées à deux : la longueur n’a pas d’importance.

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Faire une saignée Faire une saignée selon le type de mur

Faire une saignée selon le type de mur

Le travail ne sera pas le même selon la nature du mur sur lequel vous vous apprêtez à intervenir. Faire une saignée dans un mur en briques n’est pas du tout le même exercice que faire une saignée dans un mur en béton par exemple. Voici les situations qu’il faut bien identifier :

  • Faire une saignée dans du béton : c’est le cas le plus délicat. Les saignées horizontales sont proscrites sur ce type de mur car elles pourraient mettre en danger toute l’armature. Il peut être relativement difficile de trouver un professionnel acceptant de travailler sur du béton, plus friable que les autres matériaux. En général, on recommandera d’éviter de toucher au mur porteur : on préférera appliquer un cache avec une gaine extérieure pour les nouveaux circuits électriques.
  • Faire une saignée dans de la brique : ici, on ne pourra faire une saignée que dans le sens vertical et on travaillera uniquement au niveau des jonctions entre les briques. C’est la norme juridique qui établit ces obligations, toujours pour des raisons de sécurité optimale.
  • Faire une saignée dans du placoplâtre : en respectant les dimensions maximales autorisées, il est très facile de creuser un mur porteur recouvert de placoplâtre et d’y encastrer gaines et petits tuyaux. Cela a une conséquence sur le devis : le tarif proposé pour effectuer le travail est en général plus bas. Par ailleurs, le placo est une surface sur laquelle il est facile de dessiner et de poser des lattes pour couper droit.
  • Faire une saignée dans de la pierre : c’est le cas de figure qui demandera le plus grand effort physique, en raison de la rigidité du matériau. Le devis soumis par les professionnels prennent cette donnée en compte. Le prix augmente. Ici, il est hautement recommandé de travailler avec une rainureuse pour effectuer une coupe plus directe et plus nette et réduire ainsi les déchets produits, à savoir la poussière et les gravats.
  • Faire une saignée dans du parpaing : on retrouve ici des contraintes assez similaires à celles du béton. Dans la très grande majorité des cas, on n’intervient pas sur un mur porteur en parpaing, en raison de la difficulté de la manœuvre et des risques encourus par le reste de l’édifice.
Recapiti
Alicia MORINEAU