Reconnaître le rôle du logiciel dans la recherche : des scientifiques Inria s’engagent dans Nature

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Mis à jour le 30/10/2025

Une équipe composée en partie par plusieurs scientifiques issus des équipes-projets Inria a signé, dans la revue Nature, un appel à mieux reconnaître, partager, supporter et valoriser le logiciel comme une production scientifique à part entière.

Le logiciel occupe aujourd’hui une place centrale dans la recherche scientifique, quel que soit le domaine concerné. Simulation, analyse de données, modélisation ou expérimentation numérique : le code est devenu un instrument de recherche à part entière.

Pourtant, contrairement aux publications ou aux jeux de données, les logiciels produits dans le cadre des travaux de recherche ne bénéficient pas encore d’un cadre homogène en matière de diffusion, de citation ou de reconnaissance académique.

En France, sous l'impulsion de nombreux acteurs institutionnels, des initiatives ont été lancées, mais le chemin est encore long. C’est dans ce contexte que plusieurs scientifiques, parmi lesquels des chercheurs Inria, ont plaidé dans un commentaire publié dans la revue Nature « Stop treating code like an afterthought: record, share and value it » pour un changement profond de culture.

Vers une reconnaissance et un support du logiciel à sa juste valeur

Le commentaire dans Nature présente une feuille de route (dont la version longue peut être lue sur HAL), tenant compte de tout l'écosystème de la recherche, pour améliorer la visibilité, le support et la ré-utilisabilité de la production scientifique de logiciel, et par là, son impact.

Parmi les leviers envisagés, les auteurs évoquent notamment la mise à disposition d’infrastructures adaptées pour archiver et référencer les logiciels, l’adoption de standards de citation et d’identifiants pérennes, ou encore l’intégration de la contribution logicielle dans les critères d’évaluation académique. Il met par ailleurs en avant le rôle des différents acteurs (institututions, financeurs, bibliothèques).

Des orientations qui rejoignent de nombreuses actions déjà menées au sein d’Inria, que ce soit via Software Heritage, des projets de recherche dédiés à la reproductibilité scientifique comme le réseau français de la recherche reproductible, ou des formations comme le MOOC sur les pratiques de la recherche reproductible.

Une contribution collective issue du Collège codes sources et logiciels

Les auteurs du commentaire, parmi lesquels les scientifiques Inria Roberto Di Cosmo (centre Inria de Paris), Camille Maumet (Centre Inria de l’Université de Rennes), Clémentine Maurice et Raphaël Monat (Centre Inria de l’IUniversité de Lille) et Nicolas P. Rougier (Centre Inria de l’Université de Bordeaux), sont membres du Collège codes sources et logiciels du Comité pour la science ouverte (CoSO).

Ce collège, soutenu par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, réunit des spécialistes issus de différents organismes, dont Inria, pour accompagner la mise en œuvre de bonnes pratiques de gestion, de partage et de valorisation du logiciel scientifique.

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Inria