Il s’appelle Christian Verdet, il est photojournaliste et vient, en octobre 2025, d’ajouter son nom à ceux des lauréats du concours de nouvelles de la LICRA « Écrire contre la haine ». Son métier le conduit -caméra en main- sur les routes explosées par les guerres d’Europe et du Proche-Orient ; il en a rapporté des images poignantes d’enfants, celles qu’un réalisme sans pathos met le spectateur en position de réagir -seul-. Dans un livre récemment paru aux Éditions Décadrage « Enfances en ruines », Christian Verdet en complicité avec Florence Chédotal, auteure des textes, s’en tiennent à la visée d’information documentaire pour que nul ne puisse dire : « On ne savait pas ! ». Des enfants roms de Roumanie, d’autres du Kosovo ou encore de France fixent leur regard sur l’objectif et laissent capturer leur dénuement sans une larme. À Oulan-Bator en Mongolie, certains ne posent pas pour montrer leurs membres calcinés ; au Liban, en Syrie, en Ukraine, ils ont -pour tout logis- des amas de décombres et pourtant, ces enfants-là, malgré la tentation de la déroute, accueillent la pulsion de vie, ou de survie, qui bouillonne encore en eux. « La poésie » de la misère qui reste digne, le regard plaqué sur les débris de guerre que sont ces jeunes pousses en besoin de réparation, voilà ce que ce beau livre donne à voir. Voilà pour nous réveiller de notre léthargique indifférence et, peut-être, trouver les voies d’une action salutaire. Sa nouvelle « Carnet noir » qui plonge le lecteur au cœur-même de la Guerre en Ukraine, confirme aussi le talent d’écrivain de Christian Verdet, un homme discret, une grande âme.
Claude Londner
Commission Culture
Contact livre : decadrage.org
Contact Exposition (32 photos encadrées 50 x 70) : cverdet.pro@gmail.com
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