Perché sur un éperon rocheux au cœur du massif des Alpilles, Les Baux-de-Provence figure parmi les Plus Beaux Villages de France. Cette cité médiévale, dont les ruelles pavées serpentent entre les façades de pierre blonde, offre un voyage dans le temps exceptionnel. Entre château millénaire, patrimoine religieux remarquable et paysages à couper le souffle sur la vallée provençale, ce joyau des Bouches-du-Rhône réserve bien des surprises. Classée site exceptionnel, cette ancienne place forte des seigneurs des Baux dévoile un patrimoine architectural unique et des expériences culturelles inoubliables comme les Carrières de Lumières. Découvrez les 11 choses incontournables à faire aux Baux-de-Provence pour profiter pleinement de votre visite dans ce village emblématique de Provence.
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1. Le Château des Baux-de-Provence
Véritable vaisseau de pierre surplombant la vallée, le Château des Baux-de-Provence (Rue du Trencat, 13520 Les Baux-de-Provence, noté 4,6/5 sur Google pour plus de 12 000 avis) constitue l’attraction majeure du village. Cette forteresse médiévale, l’une des plus anciennes d’Europe, témoigne du passé glorieux des seigneurs des Baux qui régnaient sur 79 villes et villages au Moyen Âge.
La visite audioguidée vous plonge dans l’histoire tumultueuse de cette citadelle à travers ses tours imposantes. Admirez la tour Sarrasine, la tour Paravelle et la tour des Bannes qui jalonnent l’enceinte fortifiée. Le donjon et la chapelle Sainte-Catherine offrent un aperçu saisissant de l’architecture médiévale. Des reconstitutions de machines de siège, dont un trébuchet grandeur nature, illustrent les techniques de guerre du XIIIe siècle. Le château présente régulièrement des démonstrations spectaculaires de ces engins lors d’animations historiques. Du sommet des remparts, la vue panoramique à 360 degrés embrasse les Alpilles, la plaine de la Crau et, par temps clair, la Méditerranée. Ce site exceptionnel permet de comprendre pourquoi cette position stratégique fut si convoitée durant des siècles.
2. L’église Saint-Vincent
Édifiée entre le XIIe et le XVIe siècle, l’église Saint-Vincent (Place Saint-Vincent, 13520 Les Baux-de-Provence) s’impose comme l’église paroissiale du village. De style roman provençal, cette église présente la particularité d’être en partie troglodytique, c’est-à-dire creusée directement dans le roc. Cette caractéristique architecturale unique témoigne de l’ingéniosité des bâtisseurs médiévaux qui ont su tirer parti de la configuration géologique du site.
L’intérieur de l’édifice recèle un trésor artistique remarquable : les vitraux modernes créés par Max Ingrand en 1960. Ces œuvres lumineuses, offertes par le Prince Rainier III de Monaco en 1962, apportent une touche de modernité et de couleur dans ce cadre millénaire. La nef romane, sobre et élégante, contraste harmonieusement avec ces créations contemporaines. L’église accueille également chaque année la traditionnelle messe de Noël des bergers, célébration provençale authentique perpétuant les coutumes ancestrales de la région.
3. Le Musée des santons
Installé dans l’ancien corps de garde du XVIe siècle, le Musée des santons (Rue Porte Mage, 13520 Les Baux-de-Provence) préserve une tradition provençale emblématique. Cette collection exceptionnelle rassemble des santons du XVIIe siècle à nos jours, témoignant de l’évolution de cet art populaire typiquement méditerranéen.
Les santons de Provence dominent naturellement la collection, représentant les personnages traditionnels de la crèche provençale avec leurs costumes colorés et leurs métiers d’antan. Le musée expose également des santons napolitains, aux dimensions plus imposantes et aux décors somptueux, ainsi qu’une rare collection de santons d’églises du XIXe siècle provenant du couvent des Carmélites d’Avignon. Chaque pièce raconte une histoire, celle des traditions populaires et de la foi provençale. Cette visite permet de comprendre l’importance des santons dans la culture locale et leur rôle dans les célébrations de Noël. Une immersion culturelle qui enrichit considérablement la découverte du patrimoine immatériel de la région.
4. La Porte Eyguières
La Porte Eyguières, également appelée Porte de l’Eau, représente un élément architectural majeur de l’histoire des Baux-de-Provence. Jusqu’en 1866, cette porte fortifiée constituait l’unique accès charretier au village, témoignant de la configuration défensive de la cité médiévale.
Son nom révèle sa fonction essentielle : c’est par cette porte que les habitants devaient passer quotidiennement pour se rendre au Vallon de la Fontaine et s’approvisionner en eau. Cette corvée d’eau rythmait la vie du village avant l’arrivée de l’eau courante. L’architecture de la porte, avec ses pierres massives et son arc en plein cintre, illustre parfaitement les techniques de construction médiévales. De là, on aperçoit le chemin escarpé qui descend vers la fontaine communale. Cette porte rappelle les contraintes du quotidien dans un village perché et l’ingéniosité de ses habitants pour s’adapter aux défis topographiques. Franchir ce seuil historique, c’est marcher sur les traces des générations de Baussencs qui ont animé ces ruelles pendant des siècles.
5. L’Hôtel de Porcelet – Musée Yves Brayer
Cet élégant hôtel particulier Renaissance, datant du XVIe siècle, appartenait à l’une des familles nobles les plus prestigieuses de Provence. Aujourd’hui, il abrite le Musée Yves Brayer (Place François Hérain, 13520 Les Baux-de-Provence, noté 4,5/5 sur Google), dédié à l’œuvre de ce peintre, illustrateur et décorateur de théâtre français de renom.
Yves Brayer (1907-1990) a marqué l’art du XXe siècle par son style figuratif élégant et sa palette lumineuse. Le musée expose une sélection représentative de ses créations : paysages provençaux baignés de soleil, scènes taurines vibrantes d’énergie, portraits expressifs et natures mortes raffinées. Ses tableaux captent l’essence même de la Provence avec une sensibilité particulière pour les jeux de lumière caractéristiques de la région. L’artiste a également réalisé les fresques monumentales de la Chapelle des Pénitents Blancs, autre site incontournable du village. La visite de ce musée offre un éclairage précieux sur l’œuvre d’un artiste profondément attaché aux Baux-de-Provence et permet d’apprécier son regard poétique sur le paysage provençal.
6. La Chapelle des Pénitents Blancs
Perchée en bordure de la falaise dominant le Vallon de la Fontaine, la Chapelle des Pénitents Blancs (Rue de la Calade, 13520 Les Baux-de-Provence) occupe une position spectaculaire. Construite au XVIIe siècle par la Confrerie des Pénitents Blancs, cet édifice religieux fut relevé de ses ruines en 1937 par les Confréries de Langue d’Oc, sauvant ainsi un patrimoine précieux.
L’intérieur de la chapelle abrite un chef-d’œuvre incontournable : une fresque monumentale réalisée par Yves Brayer en 1974. Cette œuvre magistrale représente le Noël des Bergers dans la pure tradition provençale, avec ses personnages en costumes traditionnels et ses paysages typiques des Alpilles. Les couleurs vives et la composition dynamique de Brayer donnent vie à cette scène emblématique de la culture provençale. La fresque occupe tout le chœur de la chapelle, créant un effet saisissant lorsqu’on pénètre dans l’édifice. Cette réalisation témoigne de l’attachement de l’artiste aux traditions locales et de son talent pour transposer le folklore provençal dans un art sacré contemporain. La visite de cette chapelle constitue un moment de recueillement artistique et culturel inoubliable.
7. L’Hôtel Jean de Brion – Fondation Louis Jou
Cet Hôtel Renaissance, magnifiquement restauré par Louis Jou, témoigne de la renaissance artistique des Baux-de-Provence au XXe siècle. La Fondation Louis Jou (Grand Rue, 13520 Les Baux-de-Provence, noté 4,7/5 sur Google) perpétue la mémoire de cet artiste complet : maître typographe, graveur, imprimeur et éditeur de talent.
Louis Jou figure parmi les artistes pionniers qui ont contribué à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine des Baux. Sa restauration harmonieuse de l’Hôtel Jean de Brion a servi de modèle pour la préservation du village. Le musée expose ses plus belles réalisations : éditions rares illustrées de gravures originales, caractères typographiques créés spécialement pour ses ouvrages, eaux-fortes délicates et bois gravés. Son travail d’imprimeur bibliophile allie rigueur technique et sensibilité artistique. Les ouvrages présentés témoignent d’un artisanat d’excellence où chaque détail compte. Cette visite permet de découvrir un pan méconnu de l’histoire culturelle du village et l’engagement d’un homme pour la préservation du patrimoine architectural et artistique des Baux-de-Provence.
8. Le Pavillon de la Reine Jeanne
Niché dans le paisible Vallon de la Fontaine, près de l’ancien lavoir, le Pavillon de la Reine Jeanne constitue un élégant témoignage de l’architecture Renaissance. Cet édifice raffiné fut construit par Jeanne de Quiqueran, épouse d’Honoré des Martins, Baron des Baux de 1568 à 1581.
Ce pavillon d’angle aux proportions harmonieuses ornait jadis un vaste jardin d’agrément appartenant à la famille des Baux. Sa position au bord de la source perpétuelle du vallon n’est pas anodine : l’eau représentait un luxe dans ce village perché. Les façades Renaissance présentent des détails architecturaux soignés, témoignant du raffinement de la cour des Baux à cette époque. Aujourd’hui, le site offre une halte bienvenue à l’ombre des platanes centenaires et des oliviers. Le murmure de la fontaine et la fraîcheur du vallon créent une atmosphère apaisante, contrastant avec l’aridité du plateau. C’est l’endroit idéal pour faire une pause contemplative après avoir arpenté les ruelles escarpées du village, en profitant du cadre verdoyant qui a inspiré tant d’artistes au fil des siècles.
9. Les Carrières de Lumières
Situées dans l’impressionnant Val d’Enfer, les Carrières de Lumières (Route de Maillane, 13520 Les Baux-de-Provence, notées 4,7/5 sur Google pour plus de 26 000 avis) proposent une expérience artistique absolument unique. Ces anciennes carrières de calcaire monumentales, hautes de 14 mètres, accueillent des expositions immersives spectaculaires qui ont révolutionné l’art numérique.
Des milliers d’images numériques de chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art sont projetées sur les immenses parois, les piliers et les sols des carrières, accompagnées d’une bande sonore envoûtante. Les visiteurs déambulent librement dans cet espace hors du temps, totalement immergés dans l’univers des plus grands peintres. En 2025, les Carrières présentent l’exposition « Monet, créateur de l’impressionnisme » et « Le Douanier Rousseau, au pays des rêves ». La projection monumentale transforme les œuvres, révélant des détails invisibles à l’œil nu et créant des ambiances colorées féeriques. La température constante de 14 à 16°C à l’intérieur assure un confort même en été. Comptez environ une heure pour profiter pleinement du spectacle, qui se renouvelle en boucle.
10. Les Trémaïe et les Gaïe
Au pied de l’éperon rocheux et du Château des Baux, les Trémaïe et les Gaïe sont des stèles funéraires antiques remarquables. Un charmant sentier de garrigue, parfumé au thym et au romarin, permet d’accéder à ces monuments historiques méconnus qui témoignent de l’occupation gallo-romaine du site.
La stèle des Gaïe présente un bas-relief représentant deux personnages mi-corps, vêtus de la toge romaine, figés dans une attitude solennelle. Cette sculpture funéraire, datant probablement du Ier siècle après J.-C., illustre le statut social élevé des défunts. La seconde stèle offre un bas-relief des Trois Maries, appelées Tre Maré en provençal : Marie Jacob, Marie Salomé et Sarah. Cette représentation chrétienne primitive témoigne de la continuité spirituelle du lieu à travers les siècles. Ces monuments, souvent igno