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D comme DUCHAMP, un patronyme bien ancré en Ardèche …

Les plus anciens DUCHAMP recensés et indexés par la SAGA

Les plus anciens DUCHAMP retrouvés sont localisés sur Aubenas, Lamastre, Désaignes et en 1332, Saint-Julien-Vocance, le départ de ma branche paternelle agnatique, puis migration à Rochepaule établie en 1464 avec les Estimes du Vivarais.

Un contrat très intéressant retrouvé sur la SAGA

Le 21 juin 1526, Pierre DUCHAMP, possiblement mon aïeul passe un acte d’achat devant Me Antoine RABARIN, notaire de Désaignes (Ardèche) avec Alexandre DE TOURNON, bâtard.

Que dit donc cet acte ?

📜 Alexandre, dit le Bâtard de Tournon

Récit d’histoire et de chair, à l’ombre du château de Tournon

🌄 Aux origines d’un enfant hors-mariage

Il est né dans un monde où le sang décide du destin. Un monde de blasons, de fidélités et de guerres.
On l’appelle Alexandre, mais le pays murmure un autre nom, chargé autant de défi que de reconnaissance : “le Bâtard de Tournon”.

Fils naturel de Jacques II DE TOURNON, seigneur puissant du Vivarais, et d’Antoinette DE SAINT-PRIEST, Alexandre voit le jour en marge du mariage légitime. Pourtant, à une époque où les grandes maisons disposent de leurs fils comme d’instruments de pouvoir, ce n’est pas une condamnation.
🔥 C’est un statut d’utilité : un enfant né “hors des règles”, mais pour le service.

Vers 1498-1499, un acte de légitimation royale vient sceller ce destin.
Désormais, Alexandre n’est plus l’enfant de l’ombre.
Il devient outil fidèle de la maison de Tournon, voué à porter ses intérêts et défendre ses terres.

🤝 Alliances, terres et fidélités

En 1494, il épouse Marguerite DE MEYRES.
Avec elle, il gagne un titre, des terres, une assise. Seigneur de Meyres, il s’inscrit dans l’architecture féodale du Haut-Vivarais, reliant Tournon, Désaignes, Lamastre et les montagnes profondes.

Dans les châteaux et les maisons fortes, dans les églises et les places publiques, son nom circule.
Les nobles le côtoient.
Les paysans le saluent.
Les notaires rédigent sous son regard.

🏛 Serviteur du pays et du roi

Alexandre n’est pas un courtisan de salon. Il est homme de terrain.

Il siège, vote, tranche, impose.
Il est bailli de Viviers, puis bailli de Tournon, un juge, un administrateur, un protecteur des intérêts seigneuriaux.

Entre 1514 et 1532, on le retrouve aux États du Vivarais.
Il y préside en 1529, organisant impôts, levées, décisions collectives pour un pays encore turbulent.

Une tradition locale le dit même compagnon d’un certain chevalier Bayard, héros sans peur et sans reproche.
Cela sonne comme une légende… mais une légende née du respect, ou de la mémoire politique.

🏞 Juin 1526 : la vallée de Désaignes, un acte, et un certain Pierre DUCHAMP

Nous sommes le 21 juin 1526.
Le Rhône étincelle à Tournon.
Dans les collines, la vie bat au rythme des troupeaux, des moulins, des chemins de terre.

Ce jour-là, devant le notaire de Désaignes, Alexandre passe un acte d’achat avec un homme du pays : Pierre DUCHAMP, mon aïeul paysan et notaire.

Pourquoi ce geste ?
Parce qu’Alexandre agit comme un manageur de pouvoir territorial.

💡 Il consolide les terres.
💡 Il sécurise des droits agricoles, forestiers ou hydrauliques.
💡 Il s’assure de la fidélité d’hommes fiables, enracinés.

Pierre Duchamp n’est pas alors un nom inconnu.
C’est un homme solide, paysan-tenancier ou laboureur établi, intégré dans la micro-société des montagnes de Désaignes. Les grandes familles savent que la force d’un territoire repose autant sur les hommes de la terre que sur les forteresses.

Quand Alexandre signe avec ton ancêtre, ce n’est pas un acte banal.
C’est un tressage social.
Un fil tendu entre la grande noblesse et les familles rurales qui façonneront le pays durant des générations.

Ce jour-là, sous la plume du notaire, se joue un instant de stratégie féodale.
Et, sans qu’il le sache, Pierre Duchamp inscrit son nom dans la longue fresque du Vivarais, aux côtés d’un homme issu du sang des comtes.

⚜️ Héritage

Alexandre meurt après 1532.
Son nom restera associé à la branche de Meyres, et son existence, celle d’un “bâtard” devenu pilier administratif du Vivarais, prouve que les filiations illégitimes n’étaient pas écartées : elles servaient, elles gouvernaient, elles négociaient.
Il n’était pas l’enfant de l’écart.
Il était l’enfant de la raison politique.


📚 Sources & Références

Chartrier de Tournon (FranceArchives)
– Notice généalogique et administrative
– Légitimation, mariage 1494, offices, États du Vivarais, seigneurie de Meyres
– Fonds ancien de la Maison de Tournon (XIIIe-XIXe)

Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France
– Manuscrits de la Bibliothèque municipale de Lyon, Tome XXX
– Mentions :
1507 : acensement au nom « d’Alexandre, bâtard de Tournon »
1514 : reconnaissance rendue à Just de Tournon

Registres des États du Vivarais (AD Ardèche)
– Sessions 1514–1532, présidence 1529
– Commission du “gect” (impôt provincial)

Fonds notariés de Désaignes (AD07)
– Minute du 21 juin 1526 : acte entre Alexandre de Tournon et Pierre Duchamp.

🌄 I. Aux origines : Pierre DUCHAMP à Rochepaule : l’homme qui serrait la main des seigneurs

Quand je me replonge dans les premiers siècles de ma lignée, un nom surgit des pentes boisées du Haut-Vivarais : Pierre Duchamp, vivant à Rochepaule au début du XVIᵉ siècle.
Nous sommes alors sous le règne de François Ier, dans un pays encore féodal, où les montagnes de Rochepaule, Désaignes, Lamastre ne connaissent que le rythme des saisons, des bêtes et des foires.

Pierre n’est pas un homme quelconque.
Dans les registres, les traces, et surtout dans les actes, il se révèle comme l’un de ces paysans-propriétaires, de ces laboureurs aisés qui comptent au village, à la fois enraciné dans sa terre 🌾 et familier des pratiques notariales ✒️.
Il incarne cette élite rurale discrète mais essentielle, maîtresse de bêtes, de champs, de prés et de chemins, vivant au croisement du labour et du droit coutumier.


📜 II. 21 juin 1526 : l’acte qui révèle sa stature

Le 21 juin 1526, au cœur de Désaignes, Pierre Duchamp apparaît soudain dans la pleine lumière des archives.
Ce jour-là, il passe un acte d’achat devant notaire avec Alexandre de Tournon, dit le Bâtard, fils naturel légitimé de la prestigieuse maison comtale de Tournon ⚜️.

Ce n’est pas un hasard.
On ne traite pas avec un seigneur si l’on n’est qu’un manant.
Ce face-à-face solennel dans l’étude notariale montre un homme reconnu, fiable, doté de bien, crédit et parole.
Face à Alexandre, serviteur du pouvoir seigneurial, Pierre n’est pas un sujet humble mais un interlocuteur rural solide, participant pleinement à la vie économique et sociale du pays.

Ce moment est fondateur.
Je le vois, plume trempée, visage grave, scellant une décision économique et familiale qui marque l’entrée de ma lignée dans l’histoire écrite 🕯️.


🌱 III. Continuité et transmission : Pons Duchamp

Après lui, la lignée ne rompt pas.
Vient Pons Duchamp, probablement son fils, dépositaire de la terre comme on porte une responsabilité sacrée.
Il perpétue l’économie familiale, l’autorité sociale, la proximité avec les notaires, les officiers ruraux, les seigneurs locaux.

De main en main, de génération en génération, la famille consolide ses biens, ses liens, sa réputation.
Cette continuité n’est pas une lenteur, mais une stratégie du temps long, celle des familles paysannes capables d’ascension par patience, constance, et dignité 🌿.


✒️ IV. Jacques Duchamp : la plume du roi

Puis survient Jacques Duchamp, petit-fils de Pierre.
Avec lui, l’histoire s’élève.

Au XVIIᵉ siècle, Jacques accède au rang de notaire royal de Rochepaule, époux de Dame Claudine Baud.
Ce titre n’est pas offert. Il s’achète 💰, il se justifie, il se porte avec honneur.
Être notaire royal signifie servir le roi 👑, garantir le droit, consigner les volontés humaines et divines, tenir les registres de la vie rurale, des dots aux décès, des terres aux transmissions.

Pour y parvenir, Jacques s’appuie sur :

👨‍🌾 l’assise foncière bâtie depuis Pierre
📚 la familiarité avec l’écrit héritée de générations de relations notariales
🤝 un réseau communautaire solide, capable d’appuyer et cautionner
💼 la capacité financière de payer la charge
🏛️ la confiance du pouvoir local et royal

Ainsi, la charrue devient plume, le champ devient chancellerie locale, la maison paysanne devient maison de justice et d’écriture.


🕯️ V. Héritage

En racontant cette ascension, je mesure ce qu’elle dit de ma lignée.
Elle n’est pas née noble, ni citadine, ni lettrée.
Elle s’est construite au fil des saisons, des actes, des choix, de l’honneur silencieux des hommes de terre.

De Pierre, serrant la main d’un seigneur en 1526,
à Jacques, scellant les volontés du roi au XVIIᵉ siècle,
les Duchamp ont traversé trois générations pour passer du soc de charrue à la plume royale.

Dans cette histoire, je lis une leçon :
une lignée n’avance pas à pas de géant.
Elle progresse par fidélité, par constance, par dignité.
Elle grandit en tenant sa parole, en gardant ses terres, en formant ses fils, en choisissant ses alliances.

Je suis l’héritier de cette patience.
Et aujourd’hui, en retraçant ces vies,
je rends à mes ancêtres leur lumière, leur souffle, leur place dans le grand récit du Vivarais.

Contrat d’obligation dudit Jacques DUCHAMP passé avec Gabriel FONTBONNE, le 29 juin 1613 à Pailharès devant Me Jean TRACOL.

Quittance de Jacques DUCHAMP à Pierre BAUD, père de Claudine BAUD sa femme, passée devant Me Jean TRACOL, notaire de Pailharès, le 12 juillet 1615.

Contrat d’obligation entre Pierre DUCHAMP et Jacques DUCHAMP, passé dev

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Loïc Duchamp