Avant que ne s’élèvent les premières notes, Vincent Remy, maire adjoint à la culture, et Yann Ollivier, directeur artistique du festival, ont salué une édition marquée par cinq grandes soirées musicales, de l’Andalousie à l’opérette française. Le public, venu nombreux, retrouvait ce soir-là plusieurs artistes complices de cette édition, rejoints par le Quatuor Voce, invité d’honneur de cette dernière étape.
Le programme convoquait Schubert, compositeur de la nuit par excellence, auquel répondaient Lyapounov, Lourié, Auerbach, Schoenberg et Pärt. Piano (Jodyline Gallavardin), alto (Maud Chauvet), violoncelle (Pierre Fontenelle) et quatuor à cordes ont tissé un dialogue d’une grande cohérence, porté par la voix sensible de Noëmi Waysfeld, récitante et chanteuse. Les textes de Baudelaire, Céline, Goethe, Claudius et Proust ouvraient des haltes poétiques entre les œuvres. La Nuit transfigurée de Schoenberg et le dépouillement méditatif de Für Alina de Pärt ont offert les moments les plus suspendus d’un concert d’une profonde beauté. En rappel, Noëmi Waysfeld a interprété “Les sanglots longs“ de Charles Trenet, refermant avec émotion une semaine d’automne musical à Dinard.