Comunicato Stampa: DimiCare Biotech : une innovation niçoise parmi les lauréats du concours i-Lab 2025

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Spin-off issue de l’Université Côte d’Azur, de l’Inserm et du CNRS, DimiCare Biotech figure parmi les lauréats du concours i-Lab 2025, organisé dans le cadre du plan France 2030.

Elle se concentre sur le développement d’une nouvelle génération d’antibiotiques destinés à combattre les infections résistantes aux traitements multiples, sans créer de nouvelles résistances.

DimiCare Biotech, dont la création en tant qu’entreprise est prévue début 2026, s’appuie déjà sur une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs en biologie et en chimie, d’experts en développement pharmaceutique et en microbiologie clinique et infectiologie.

Dès 2026, DimiCare Biotech entre dans une phase stratégique, avec la mise en place des études précliniques de son premier candidat thérapeutique, la préparation d’une levée de fonds de 3 millions d’euros, et la poursuite de la structuration de l’entreprise, depuis son ancrage sur le territoire de Nice Côte d’Azur.

Entretien avec Juan Antonio Garcia-Sanchez, PhD, CEO/CSO de DimiCare Biotech.

Vous figurez parmi les lauréats du concours i-Lab 2025. Que représente cette distinction pour votre projet ?

Le concours i-Lab est une reconnaissance majeure. C’est à la fois une validation scientifique et entrepreneuriale de notre programme. Nous avons été évalués sur la solidité de notre technologie, notre modèle d’affaires, notre stratégie de développement… et même sur notre capacité à diriger une équipe.

Cela montre à quel point le label i-Lab est structurant. Il nous offre une visibilité nationale et agit comme un effet levier pour d’autres financements, notamment privés.

Sur quoi travaille DimiCare Biotech concrètement ?

Nous développons une nouvelle génération d’antibiotiques dits de «précision». Cela signifie qu’ils ciblent très précisément certaines bactéries pathogènes, sans toucher aux micro-organismes utiles à notre santé ni à l’environnement.

Notre premier programme, DCB-001, s’attaque au Staphylocoque doré, une bactérie responsable de nombreuses infections, notamment dans ses formes résistantes aux antibiotiques classiques. Nous avons découvert un composé capable d’éliminer 100 % des souches ciblées, sans provoquer l’apparition de nouvelles résistances.

Le projet est-il déjà structuré en entreprise ?

DimiCare est actuellement une spin-off en cours de création, avec une création juridique prévue pour 2026. Nous sommes aujourd’hui en phase de pré-création, mais nous avons déjà l’équipe, la technologie, et un pipeline en développement.

Le programme DCB-001 est le plus avancé, mais d’autres projets – notamment contre d’autres bactéries, parasites ou champignons – sont en cours d’évaluation, même si certains restent encore confidentiels.

Comment est né le projet ?

Tout a commencé à la fin de ma thèse. À ce moment-là, j’avais envie de passer du monde académique à l’industrie, et j’étais particulièrement attiré par l’entrepreneuriat. En discutant avec le chef de mon laboratoire d’accueil au C3M (INSERM), le Dr Laurent Boyer, celui-ci m’a proposé de poursuivre un projet qu’il avait initié en collaboration avec l’équipe du Pr Cyril Ronco, à l’Institut de Chimie de Nice (CNRS), visant la découverte de nouveaux traitements antimicrobiens. J’ai obtenu un poste ATER à l’Université Côte d’Azur et un premier financement du LabEx/IdEx à l’Université, ce qui nous a permis d’obtenir les premières preuves de concept et de confirmer la pertinence du projet.

J’ai alors repris en main le projet avec l’objectif clair de le transformer en entreprise. Depuis 2023, nous avons élaboré un plan de développement qui nous a permis d’obtenir plusieurs preuves de concept in vitro et in vivo, ouvrant la voie à des étapes déterminantes comme l’obtention des financements orientés R&D, tels que l’AAP Jeunes Docteurs Innovants de la Région Sud, et les programmes de prématuration CATRIEM et CNRS. Nous avons également bénéficié de dispositifs dédiés à l’entrepreneuriat, notamment le concours d’innovation i-PhD et le soutien BFT-Lab de Bpifrance et le Programme d’accompagnement de l’Incubateur Provence Côte d’Azur et Pépite. Enfin, l’obtention du concours i-Lab en 2025 nous permet de poursuivre l’aventure et d’envisager sereinement la création de DimiCare en 2026.

Une équipe d’une dizaine de personnes est aujourd’hui impliquée dans le projet, dont des microbiologistes, des cliniciens et des experts stratégiques.

Comment le territoire facilite-t-il le développement de DimiCare Biotech ?

L’écosystème local a été un véritable moteur pour structurer le projet. Nice offre un environnement où les laboratoires, les entreprises et les structures de valorisation collaborent de manière fluide. C’est une ville à taille humaine, mais avec un potentiel scientifique et technologique en pleine croissance.

Nous avons bénéficié très tôt du programme YEP – Young Entrepreneur Program, porté par le LabEx/IdEx d’Université Côte d’Azur, qui nous a permis de financer un premier poste d’ingénieur. J’ai également été accompagné dans le cadre du statut national d’étudiant-entrepreneur SNEE chez Pépite Méditerranée pendant deux ans, ainsi que dans le cadre d’une pré-incubation par l’Incubateur Provence Côte d’Azur, ce qui a été déterminant dans mon passage de la recherche à l’entrepreneuriat.

Sur le plan technologique, notre projet a bénéficié de trois pré-maturations distinctes :

une du CNRS, via le laboratoire de chimie,
une de l’Inserm/Pulsalys, pour les travaux en biologie,
et une de la SATT Sud-Est, qui nous a également accompagnés pour structurer notre propriété intellectuelle.

Enfin, nous faisons partie cette année des programmes internationaux Nucleate et Ulysseus European University dont Université Côte d’Azur est membre fondateur. Cela montre non seulement l’énorme soutien que DimiCare a eu depuis le début de l’aventure, mais surtout un écosystème entrepreneurial deeptech en pleine croissance dans notre région.

Quelles sont les prochaines étapes pour DimiCare Biotech ?

Nous préparons une levée de fonds de 3 millions d’euros pour financer la phase préclinique de DCB-001. Le prix i-Lab va nous aider à structurer cette démarche et à accélérer notre développement, de manière indépendante.

Par ailleurs, nous sommes ouverts à des partenariats de co-développement avec d’autres entreprises ou laboratoires intéressés par l’innovation antimicrobienne afin de continuer à développer les médicaments de demain.

Un mot de conclusion pour les acteurs économiques ou scientifiques qui vous lisent ?

DimiCare est une aventure entrepreneuriale ambitieuse, alliant une science solide et passionnante, un besoin médical clair et une belle opportunité de croissance industrielle. Si vous êtes investisseur early-stage, ou si vous travaillez dans le domaine des anti-infectieux et souhaitez co-développer de nouvelles solutions, nous sommes ouverts à la discussion. Nous croyons à la coopération comme moteur d’impact.