Mercredi 19 novembre, une équipe du journal de 13 heures de France 2 a visité le château de Sully-sur-Loire. Ils ont réalisé un reportage qui sera diffusé vendredi 21 novembre. Coulisses d’un tournage.
La chronique s’appelle 13 h en week-end. Elle est diffusée chaque vendredi à la fin du journal télévisé de Julian Bugier sur France 2. Son principe ? Visiter un lieu patrimonial en France, une ville… afin de donner envie aux téléspectateurs de les découvrir.
On rembobine
André Manoukian a filmé, pour son émission Château ! sur France 3 en février 2025, ceux de Sully et Chamerolles. « C’est cette émission qui a plu à France 2. Elle leur a donné l’idée de venir à Sully pour la chronique 13 h en week-end ! », déclare Johnatan Savarit, médiateur culturel, chargé de la programmation et de la Communication du lieu. C’est lui qui a reçu les équipes de Manoukian, qui revient en décembre tourner un programme plus long, et celle de France 2 aussi. Cette dernière est restée toute la journée.
Une journée particulière
Avec Johnatan, les deux journalistes ont fait « le tour du château avec prises de vues et micro. Ils se sont concentrés sur les prises de vues extérieures depuis le parc vers le château, puis dans la salle d'honneur pour évoquer la peinture sur la cheminée principale. Enfin, ils ont filmé dans le petit salon devant le portrait de la dernière descendante propriétaire privée du château, Mahaut de Béthune. L'après-midi, ils ont travaillé sur leurs prises de vues ».
Puis, ils ont suivi la visite guidée de Mathieu Girault, médiateur culturel, en même temps que deux visiteurs. En guide incollable sur l’histoire du lieu, il leur a livré des anecdotes. Il a notamment évoqué l’exil de François-Marie Arouet, dit Voltaire, au château. « Il était très ami avec le cinquième duc de Sully, Maximilien Henri de Béthune, qu’il avait rencontré dans les milieux libertins*. Ici, il aurait écrit une pièce... qui n’est pas resté dans les mémoires ! » L’historien a également raconté la vente aux enchères du château. La dernière propriétaire, ruinée par une chasse au trésor infructueuse, a été contrainte de le vendre. « Savez-vous qui était présent ? Un homme avec un chapeau, des lunettes noires, une chemise orange et une veste vert pomme. Charles Trenet ! Les enchères sont longues. Le chanteur doit donner un concert le soir même à Bobino à Paris. Il ne peut pas être en retard pour son public. Il est déjà tard… alors il file… et on n’a plus entendu parler de lui… lui qui assurait pourtant savoir où se cachait le trésor ! »
2 minutes trente
Caméra légère, micro perche et curiosité en bandoulière tel est l’équipement des deux professionnels.
Ils œuvrent pour le 13 h en week-end qui sera diffusé, retenez bien la date : vendredi 21 novembre. Le sujet évoquera le château de Sully-sur-Loire donc et la faïencerie de Gien, autre site emblématique du Loiret.
Ce que les journalistes retiendront ? « C’est une visite extrêmement riche et étonnante. J’ai appris plein de choses ! Je suis ravi ! », se réjouit Michel Perrier. Vincent Bouffartigues, cameraman, complète : « Ce qui est intéressant, c’est le nombre de pièces d’époques différentes. »
Ils ont également apprécié l’accueil des agents du château, parlant de « vraies rencontres ! » À tel point qu’ils pensent même proposer à France Info un format plus long… Affaire à suivre !
Édith Combe
*Il s’agit en fait de la Société du temple, société littéraire et philosophique. S’y réunissent, fin 17e et début 18e, libertins et beaux esprits qui font l'apologie du plaisir et prônent une philosophie déiste : la nature est bonne puisque créée par un dieu bon.
